© Paramount Pictures France
Du lever du soleil jusqu’à son coucher, la terre dévoile de somptueux paysages et des comportements d’animaux toujours plus étonnants...
"Un jour sur terre", documentaire produit par la BBC sortie en 2007, retraçait une année dans la vie de trois espèces en danger : l’ours polaire, l’éléphant d’Afrique et la baleine à bosse. Cette suite embrasse de nombreuses espèces, donnant à voir quelques comportements surprenants, au fil d'une journée, tout en pointant au passage les avantages de chaque moment du jour et les bienfaits de notre étoile : le soleil.
Ne lésinant ni sur les effets (le bambou qui pousse en accéléré, les ralentis et la musique façon western lorsque les girafes se battent…), le film aligne surtout force bruitages pour accompagner ou souligner l’action (un serpent qui file, un serval léger qui saute, une mouche coincée dans une plante carnivore, les bruits d’avion pour le colibris évitant une goutte aussi grosse que lui…). Une forme qui ne masque cependant pas un énorme travail de fond, désireux de faire savoir autant que donner à voir.
Ainsi la notion de temps apparaît en filigrane de nombreux passages, permettant de resituer la fragilité de certaines espèces. Il en va ainsi de la femelle panda qui doit consacrer 14h par jour à manger, du colibri de la taille d'un pouce qui s’alimente 1000 fois par jour en nectar et entre en compétition avec les abeilles, ou des éphémères dont la vie d’adulte ne dure que quelques heures. Au delà, "Un jour sur terre" met aussi en évidence les dangers encourus par certaines espèces : la naissance des iguanes, menacés par des serpents en embuscade est un rand moment de suspense, la musique romantique et le plan sur le regard langoureux du paresseux en quête de femelle, celle de film d’horreur pour les créatures de la nuit...
Mais l’atout de ce nouvel opus est aussi de proposer des images « jamais vues », relevant parfois de l’incroyable. On découvre ainsi un groupe de narvals coincé dans les glaces, la sieste des cachalots en position verticale, des plongeons de manchots entre volcan et mer déchaînée, ou encore des langurs (primates très rares) grimpants à d’impressionnants rochers pour trouver refuge avant la nuit. C’est d’ailleurs dans cette dernière partie, dans l’obscurité, que se trouve le clou du spectacle. On y découvre, sur fond de musique de film d'horreur et dans un montage rapide créant l’inquiétude, quelques créatures étranges, entre dangers, rêves et merveilles : des champignons et chenilles lumineux, une grotte emplie de vers luisants, des filaments enduits de mucus collant devenant un piège pour d'autres insectes...
Concluant sur une coupure de la connexion des humains avec la nature (car grâce à la lumière électrique, « nous nous sommes affranchis du rythme du jour et de la nuit »), le film délivre en douceur son message sur le respect des espèces animales et l’attention à porter à son propre rythme.
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