© Mars Distribution
Un père et son fils arrivent dans une nouvelle ville. Nouvelle maison et nouveau collège pour Noé qui n’est pas un garçon comme les autres puisque son père le soumet à un entraînement commando intensif pour qu’il puisse se défendre d’une mystérieuse organisation de tueurs qui les menace à chaque instant. Noé doit donc à la fois s’adapter à sa nouvelle vie et passer pour un collégien ordinaire tout en gardant le secret le plus absolu sur la double vie qu’il mène avec son père...
Voici un film qui accroche rapidement sans avoir l’air d’y toucher, tellement on se méfie peu de cette impression de film petit budget dégagée au début de l’histoire. Puis on se trouve très rapidement plongé dans le petit monde décalé du père et du fils, immergés dans leur relation plus que singulière, à se torturer les méninges pour tenter de démêler le vrai du faux.
Edouard Baer est étonnant dans un registre sombre et torturé qu’on ne lui connaissait pas. Il est méconnaissable, colle à son personnage et dégage peu à peu un sentiment de malaise prenant qui sert tout à fait le scénario. Anton Balekdjian (Noé) se sort honorablement d’un rôle pas simple, où il joue un garçon timide et effacé qui a beaucoup de mal à faire le grand écart entre la vie qu’il mène clandestinement avec son père et ses préoccupations de pré-adolescent.
Une des réussites du film est justement d’avoir pu montrer la dualité de cet enfant, d'avoir fait ressortir tout ce qu’il a d’ordinaire tout en montrant à quel point il mène une vie dingue avec un père dont on se demande tout le temps s’il est extrêmement lucide ou totalement fou.
Hormis quelques dialogues d’ados qui ne sonnent pas toujours justes, « Un monde à nous » est un film surprenant qui réussit à ménager un suspens prenant jusqu’à sa conclusion troublante et pourtant logique.
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