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John Nash Jr (Russel Crowe) a été un élève brillant élève de l'université de Princeton, dans laquelle il a écrit un manifeste d'économie, qui lui vaudra des années plus tard un prix nobel. Timide et introverti, il finira par se faire une place dans le monde et épouser une belle étudiante très entreprenante (Jennifer Connely), qui l'aidera à se sortir de situations difficiles...
On ne reprochera pas au film de Ron Howard de donner dans la légèreté. Si Russel Crowe est une nouvelle fois épatant en génie paranoïaque, soumis à des tiques gestuels, mais laissant poindre une intelligence et un humour au travers des ses regards et sourires timides, le gaz 'lacrymal' n'est pas loin, et le réalisateur en rajoute en supercheries.
Certes il s'agit là de mieux nous faire pénétrer dans le cerveau d'un homme malade. Mais si les premières scènes, où Nash écrit sur des vitraux, se perd dans des raisonnements compliqués et montre de fulgurants accès de conscience, sont plutôt réussies, le reste n'est finalement que duperies.
Non que le spectateur ne prenne un certain plaisir à ce récit de conspiration, teinté de guerre froide, la chose devient réellement intéressante lorsque l'on s'aperçoit que l'illusion va plus loin que l'on le pressentait. Howard nous a caché habilement l'essentiel, et c'est là sa grande réussite, et le reste, l'empathie de la remise de prix et le sauvetage du héros n'ont que peu d'importance, ou de résonance.
Le film sera un des favoris des oscars et devrait, en France aussi, faire pleurer dans les chaumières.
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