UN CHAT UN CHAT

un film de Sophie Fillières

avec : Chiara Mastroianni, Agathe Bonitzer, Malik Zidi…

25 mars 2009

Célimène/ Nathalie est écrivain mais depuis quelque temps, elle ne parvient plus à écrire. De plus, elle se fait suivre par une jeune groupie qui connaît ses habitudes et les moindres de ses faits et gestes. La jeune fille lui propose alors d’écrire sur sa vie…

Trop écrit...

« Un chat un chat » a été présenté dans la section Forum du dernier festival de Berlin. Et les choses commencent plutôt bien ! Chiara Mastroani est délicieuse dans son rôle de jeune-maman-écrivain-qui-n’est-pas-en-dépression. Dès le début, la réalisatrice rythme son film avec des situations comiques et inattendues : on se délecte ainsi des gâteaux fabriqués en mode somnambule, du refus de vente de cigarettes au bureau de tabac, ou de Chiara Mastroianni se glissant dans la poubelle de la maison, comme si c’était là un geste évident ! Le film fourmille de situations cocasses et de jeux de mots qui sont à vrai d'un décalage savoureux.

Mais cette présence d’autant de bons mots donne rapidement une sensation de dialogues « trop écrits ». Et les comédiennes en perdent parfois leur fraîcheur et leur spontanéité. Puis, le rythme enlevé semble prendre un coup dans l'aile vers la fin, donnant à voir une dernière demi heure, où il ne se passe presque plus rien. Et le temps semble alors un peu long. On retiendra cependant le plaisir communicatif de la réalisatrice-scénariste à creuser ses personnages, leurs relations. Celle de Célimène avec son fils est tout simplement fabuleuse !

Laëtitia Langue

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2ème avis: Un scénario qui ne suit pas ses idées jusqu'au bout

On apprécie dans le film de Sophie Fillières la douce atmosphère de la vie parisienne et bohème, par la musique, légère, et les décors (l'appartement en travaux de Célimène, les cafés...), ainsi que les actrices Chiara Mastroianni et Agathe Bonitzer qui tiennent très bien leurs rôles d'écrivaine perdue et d'étudiante toquée, et enfin, de bons moments menés par des jeux de mots qui nous font sourire (« débibochés »).

Malgré ces points positifs, le scénario reste décousu et on s'y perd, ce qui laisse le spectateur dans une certaine incompréhension. Ce à quoi s'ajoute des personnages qui deviennent excessifs dans leurs tracas (exemple de la fête d'anniversaire ou de la scène de la poubelle) et dans lesquels on ne parvient donc pas à se retrouver. Plus grave, on finit même par avoir du mal à compatir avec eux.

« Un chat un chat », s'il réunit les bons éléments pour un film réussi, dispose d'un scénario qui ne suit pas ses idées jusqu'au bout, ce qui laisse le spectateur sur le côté, tel un étranger au film. Cependant, Chiara Mastroianni s'essaie tout en finesse à la comédie, genre qui lui convient très bien. On espère qu'elle retentera l'expérience.

Eliette Benitah, Anne Pitaud

Lycée Saint Exupéry - Lyon

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