© Pathé Distribution
C’est l’histoire de quatre amis qui se retrouvent chaque semaine dans un petit PMU pour partager leur passion des chevaux. En réalité, ils ne connaissent pas grand-chose à l’art du quinté et leurs paris sont rarement bénéfiques pour leur compte en banque. Toutefois, lorsqu’une opportunité s’offre à eux, la bande de joyeux lurons décide de devenir propriétaire d’un cheval pour vivre leur rêve. Malheureusement, celui-ci va rapidement se transformer en cauchemar…
Fabien Onteniente a décidé pour sa nouvelle réalisation de faire des infidélités à Franck Dubosc et de délaisser le camping pour envahir l’univers des courses de chevaux. Néanmoins, pour aborder le monde équestre, le metteur en scène s’est entouré d’un casting confirmé afin de donner vie à cette bande de potes un peu fêlés sur les bords mais terriblement sincères : Alain Chabat, Édouard Baer, Lucien Jean-Baptiste et Philippe Duquesne. Malheureusement, le réalisateur ne tire pas grand-chose de ces personnages hauts en couleur, leurs péripéties étant bien trop convenues et superficielles pour intéresser véritablement le spectateur. Malgré toute la bonne volonté des acteurs, les différents gags tombent rapidement à plat, du fait des faiblesses scénaristiques. Si l’alchimie entre les quatre protagonistes principaux est indéniable, elle ne suffit pas pour permettre l’envolée comique tant attendue du long-métrage.
Mais si la plupart des ressorts comiques ne parviennent pas à atteindre leur cible, les personnages secondaires apportent une touche de fraîcheur salutaire au métrage. Sergi López vole ainsi la vedette à ses petits camarades, en entraîneur de chevaux complètement déluré, aussi mystérieux que comique. Néanmoins, Onteniente perd le fil de son récit en multipliant les sous-intrigues, dont l’intérêt est rarement démontré. En voulant caractériser chacun de ses héros par des attributs stéréotypés, le réalisateur multiplie les digressions ennuyeuses. Sur un rythme paresseux, le film nous traîne alors d’hippodromes en hippodromes, le voyage passant par quelques escales pour essayer d’alimenter un scénario bien vide.
À l’exception de quelques séquences où le réalisateur accepte enfin de lâcher les rênes, notamment lors de la petite danse improvisée par le quatuor comique, le reste du long-métrage n’est qu’une succession de désillusions. On ne peut ainsi que regretter le manque de folie et de prise de risques dont pâtit le film, d’autant plus lorsque le talent de comédiens tel qu’Edouard Baer est complètement délaissé au profit d’un scénario redondant. Si les courses équestres sont captées avec une certaine aisance, ce défi technique réussi apparaît comme une bien maigre consolation. À l’image de Torpille, l’équidé vedette de « Turf », le film reste bloqué dans le box de départ, annihilé par la peur de bien faire.
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