© Twentieth Century Fox France
Michael Finkel, journaliste vedette du New York Times, va subitement être renvoyé du journal suite à une erreur de sa part. Mais il se pourrait bien que l’homme ne chôme pas longtemps, puisqu’il découvre qu’un homme accusé de meurtres s’est fait passer pour lui lors de son arrestation…
Jonah Hill et James Franco sont de grands potes. S’il n’est pas surprenant de les voir ensemble devant une caméra, même s’ils n’avaient pour l’heure partager qu’une seule fois l’affiche (pour le délirant "C'est la fin"), les retrouver dans un thriller est plus étonnant. Pourtant, c’est bien un drame que raconte "True Story", celui de Michael Finckel, journaliste émérite et réputé du New York Times, qui se retrouve congédié du jour au lendemain pour avoir arranger les faits de l’un de ses récits. Sauf que l’homme de lettres ne va pas chômer longtemps, apprenant qu’une personne accusée du meurtre de sa femme et de ses enfants a pris son identité.
Rapidement, une relation ambigüe s’installe entre les deux hommes, le reporter découvrant qu’il partage beaucoup avec ce présumé assassin, tandis que le prisonnier semble avoir développé une admiration malsaine pour celui dont il aimait tant lire les articles. Débute alors une partie d’échecs entre les deux hommes, chacun avançant ses pions à la conquête d’une vérité chimérique. Car ce sont bien les faux-semblants qui règnent dans ce thriller psychologique où le spectateur se demandera à chaque moment si Christian Lango est un sadique maladif ou un homme dépassé par les événements. Et comme ce fait divers a le mérite d’être méconnu en France, le mystère sera épais pour la plupart d’entre nous.
Dans ces joutes verbales et ce jeu de manipulations, James Franco excelle, même si ses mimiques pourront rapidement agacer ses (nombreux) détracteurs. Toutefois, si le film est efficace, il est malheureusement trop banal dans son traitement pour susciter les tracasseries cérébrales espérées. L’affrontement mental entre les deux protagonistes prend trop souvent des contours stéréotypés, mal amenés par un montage mécanique et insipide. Surtout, la mise en scène fortement disgracieuse, avec ses vulgaires gros plans sur le visage de Franco et ses tons grisâtres, nous oblige à détourner le regard et l’attention. Le résultat sera moins percutant que prévu.
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