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David Callaway (Robert De Niro) est psychiatre. Une nuit, étrangement réveillé à 2h06 du matin, il s’aperçoit que sa femme n’est toujours pas couchée. Se levant, il se rend dans la salle de bain, où il la découvre, vidée de son sang, dans la baignoire. A la même vision, sa fille de 9 ans (Dakota Fanning), subit un choc profond, que des mois de thérapie avec une collègue du père (Famke Janssen) ne réussissent pas à effacer. Le père décide alors déménager, pour une maison en forêt à une heure de New York…
On a l’impression d’avoir déjà vu ce genre de film mille fois. Cache cache, c’est le titre anglais, et le jeu rapidement devenu malsain, auquel la petite jouait avec sa mère quand tout allait bien, et auquel elle s’adonne maintenant avec son dangereux ami imaginaire. Toute la question et l’intrigue tourne autour de ce dernier, fantasme ou réalité. Voisin, fillette, inconnu, amant ou père lui-même. Le spectateur, lui, se lasse vite du jeu, la mise en scène se contentant d’illustrer les frayeurs des protagonistes, sans se soucier des les transmettre au public.
De Niro, plus monolithique que jamais, ne dévoile que peu de choses de la personnalité de ce père perdu, que son métier a cessé de guider depuis longtemps, dans son couple comme dans son rôle de père. Point de réflexion ici sur l’impact du désamour des parents, sur la fillette. Juste un trauma de plus, au dénouement attendu, et une gamine aux yeux écarquillés et amochés façon coquards progressifs, qui finit par irriter, et dont l’interprète est loin de lui insuffler un quelconque charme attendrissant, comme elle avait su le faire dans Man on fire et Le chat chapeauté.
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