Sept histoires courtes, mettant en scène des gens ordinaires, confrontés à des choix de vie ou de comportement...
« Trivial matters » est en fait une série de courts métrages correspondant chacun à un chapitre et à une préoccupation pas forcément si quotidienne, un éventuel choix de vie ou de comportement que chacun des personnages vivra à sa manière. Troublant et drôle, le film touche par son réalisme intimiste autant que par son ton décalé. D’emblée, on s’amuse du portrait de ce psychiatre, filmé par l’un de ses élèves, qui explique qu’il n’a pas de problème, mais que sa sexualité de couple n’existe plus. Mettant en image les visualisations imaginaires de l’interviewer, le réalisateur nous met le spectateur dans la confidence en lui permettant d'assister d’abord au point du vu du mari, puis de la femme, sur ces fameux ébats qui n'apparaissent du coup pas des plus érotiques. Mais l'intellectualisation fonctionne à merveille, générant une perplexité amusée.
Puis l’on suit différentes saynètes, tournant autour de diverses obsessions: celle d’un jeune homme pour les pipes, celle d’une jeune femme pour un camarade de classe, celle d’un homme mûr pour les prostituées... Tout ne tourne pas autour du sexe, mais presque. Le ton est juste, cynique, amusé mais jamais moqueur, provoquant l’émotion par de petites touches d’une humanité aussi faible que spontanée. Pour vous amuser, vous pourrez chercher le lien entre chacune de ces histoires, certains personnages faisant des apparitions dans d'autres... Pas sûr qu'il y en ai vraiment de manière systématique, mais le jeu est amusant, à l'image de ce film kaléidoscopique, peinture impressionniste d'une société dans laquelle l'effet papillon n'est pas qu'imaginaire, mais s'avère bien plus complexe que dans les films américains.
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