© Paramount Pictures France
Une information terrifiante nous a été cachée pendant la course à la conquête spatiale des années 60. Un vaisseau alien s’est scratché sur la Lune, déclenchant la convoitise des Russes et des Américains. Les Autobots, s’apercevant que la machine provient de leur planète d’origine, doivent empêcher leurs ennemis, les Decepticons, de s’emparer du vaisseau, afin de protéger la Terre. Aussi, un troisième combat ente Autobots et Decepticons va une nouvelle fois enflammer Chicago...
Le départ de « Transformers 3 », ancré dans un contexte historique (celui des années 60, de la Guerre Froide et de sa course à la conquête spatiale), aurait pu laisser croire que Michael Bay se serait, pour la première fois, penché un peu plus avant sur le scénario de son film. Ce serait mal connaître le faiseur de blockbusters américains, qui, une fois de plus, reprend son schéma scénaristique habituel, composé de deux tiers de bavardages mâtiné d’humour potache et de misogynie, et d’un tiers d’action fait de batailles, cascades et autres courses-poursuites pétaradantes. La seconde partie est pourtant la seule raison de se déplacer pour voir « Transformers 3 », divertissement écœurant par son discours patriotique exacerbé et ses plans racoleurs qui semblent s’adresser à un public constitué de beaufs en rut. Émaillée de multiples intrigues parallèles et de guest-stars pas toujours à leur avantage (on se demande qui de Frances McDormand ou de John Malkovich est le plus agaçant), la nouvelle machine à fric de Michael Bay démontre que sa mégalomanie de grand gamin n’en ayant jamais assez de s’amuser avec ses robots transformables finit parfois par payer, surtout quand celui-ci se vautre dans l’action pure et dure, qui plus est magnifiée par une 3D rendant le tout encore plus spectaculaire.
Car coté mise en scène, on sent un léger mieux, la 3D ayant eu raison du montage haché du réalisateur qui rendait souvent ses combats totalement illisibles. En l’obligeant à rallonger un peu ses plans pour s’adapter à la nouvelle technologie, le montage permet, cette fois, de profiter au maximum d’un final apocalyptique en totale apothéose, qui laisse éclater une violence bon enfant, non moins impressionnante (on vous recommande chaudement l’épisode du building qui s’écroule sous les effets dévastateurs d’un immense vers mécanique). Bref, malgré ses innombrables défauts scénaristiques, son côté foutraque et immature, ses acteurs au jeu tout approximatif, « Transformers 3 », nous offre également une bonne dose d’adrénaline pour un pur plaisir décomplexé et régressif dans lequel la 3D stéréoscopique, les images de synthèse et les nombreux effets pyrotechniques jouent un rôle majeur. Néanmoins, s’il est certain d’obtenir l’adhésion de ceux qui ont aimé les deux premiers opus, pas sûr que ce menu fast-food où le dessert rattrape un sandwich sans grande saveur, ne séduise les allergiques aux joujoux d’Hasbro et à leur franchise.
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