©Bac Films
A la veille de son opération pour changer de sexe, « une femme » apprend l’existence de son fils, vivant à l’autre bout du pays. Sa psy refuse de signer l’ordre d’opération tant que celle-ci n’aura pas renoué contact avec ce jeune garçon, sortant tout juste de prison…
Transamerica est une histoire de retrouvailles et de découverte de l’autre, ce malgré des barrières aussi bien géographiques, que générationnelles ou physiques. Le fait que la mère, décide de cacher sa paternité et sa masculinité d’origine, se faisant passer pour une assistante sociale auprès de son fils, installe dès le début un décalage humoristique connu du seul spectateur, et entretien un suspens quant à la découverte de leur réelle connection.
Avec sensibilité, et humour parfois cruel, Dunkan Tucker décrit le voyage au travers des Etats-Unis, de ce couple improbable, à la rencontre de racines, celles du gamin comme celles du père. On fait ainsi connaissance d’un violeur potentiel, et d’une famille envahissante, grands parents un peu barges, typiquement californiens, qui après avoir rejeté leur fils, accueillent son rejeton les bras ouverts, lui au moins paraissant plus normal, malgré ses rêves de carrière dans le cinéma porno gay, décoloré.
Sans grande originalité scénaristique et formelle, le film est néanmoins porté par deux interprètes formidables, Felicity Huffman en tête, gestuelle masculine probante (voir sa façon d’écarter les jambes à table) et étrange raideur due à l’incertitude de passer pour une femme. On aurait juste espéré un peu plus de dialogue ouvert sur le fond d’un sujet important et assez peu couvert.
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