© Wild Side
Un mafieux du sud de l'Espagne apprend par une voyante qu'un homme qui le considère comme un père va, un jour, le tuer. Peu de temps après, l'un de ses seconds, surnommé Toro, décide d'arrêter de travailler pour lui. Ce dernier, poursuivi par la police lors d'un coup, finit en prison, alors qu'un de ses deux frères est abattu. Quelques années plus tard, alors qu'il est sur le point d'obtenir un allègement de peine, son autre frère voit sa fille enlevée pour une histoire de dettes...
"Toro" apparaît rapidement comme une œuvre aux effets de mise en scène multiples, pas tous de très bon goût, dont on saluera cependant l'utilisation de décors ou lieux très graphiques (le bâtiment-forteresse dans lequel vit le mafieux, les escaliers hélicoïdaux et leur étrange éclairage...), mais qui restera jusqu'au bout au service d'un scénario de thriller aux élans vengeurs qui ne s'embarrasse pas de beaucoup de crédibilité.
Si les scènes d'actions paraissent maîtrisées, notamment les poursuites en voitures ou les fusillades, il est étonnant de constater que les lieux traversés sont en permanence désert, ne laissant que rarement apparaître un piéton ou même un figurant. Cela confère au film un aspect surréaliste qui vire peu à peu au ridicule, entre révélation inutile des conséquences du dire de la voyante et surenchère dans la bravoure (le cambriolage...). Bref, malgré la présence en tête d'affiche de Luis Tosar (le grand frère, lâche, dont on ne peut quitter du regard la moustache et la coiffure ridicule) et Mario Casas (plus physique que jamais), le tout est bien indigeste pour qui exige un minimum de cohérence. Un regrettable faux pas pour le réalisateur du pourtant subtil Eva.
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