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Une pomme dénommée Torben rêve de devenir le plus beau des fruits, bien rouge et ronde. Elle veille d'ailleurs au grain, dénonçant les fruits trop mûrs ou vérolés, dont lui-même et ses congénères se débarrassent sans hésitation en secouant les branches du pommier, jusqu'à ce qu'elles tombent. Malheureusement, Torben attrape un ver, prénommé Sylvia, et son rêve s'envole. À moins qu'on ne puisse lui retirer ce ver...
La scène d'ouverture de "Torben et Sylvia" donne à voir un ensemble de pommes se mettant en alerte et tentant de faire tomber de l'arbre le fruit qui parmi eux, paraît vérolé. Composant ainsi une sorte de message en forme d'incitation à l'acceptation de la différence, cette première scène entre dans un premier temps en contraste avec le reste du métrage, voué tout entier au voyage vers celui qui guérira Torben, la pomme, en le débarrassant de Sylvia, son ver intrus.
Pourtant la morale sera bien sauve, puisque comme dans tout buddy movie, c'est à la connaissance de l'autre, et potentiellement de l'inconnu, que mènera ce périple. On embarque donc comme observateur, entre cette pomme bien décidée à atteindre son but, et celle qui habite son intérieur et se nourrit de ses tissus. On suit ainsi avec un certain plaisir leurs aventures, avec leur amie la poire, au fil de chansons plutôt sympathiques et d'accélérations qui feront trembler les plus petits (le film est recommandé aux plus de 6 ans), alors que la défiance de départ évolue progressivement, faisant du parasite (potentiellement dangereux pour l'existence même de la pomme...) à la fois un allié et un ami.
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