©Bac Films
Trois histoires de fantômes. Une femme disparaît lors de son emménagement dans un appartement flambant neuf… Un homme décide de conserver les marionnettes d'un ancien maître, qui auraient dues brûler avec lui… Enfin, un policier découvre un des derniers occupants d'un immeuble voué à la destruction, qui est persuadé que sa femme dans le coma va se réveiller...
Si ces trois oeuvres ont un point en commun, c'est qu'elles traduisent toutes un malaise asiatique : la perte de repères culturels face à un progrès bulldozer, qui détruit tout sur son passage. Dans " Memories ", une ville nouvelle, à la fois impersonnelle et immense est le cadre d'évolution des personnages, perdus, à l'avenir et au présent incertain. En dehors des ressorts classiques de la peur, le film n'a d'intérêt que l'inhumanité qu'il distille.
Dans " The wheel ", le rapport aux racines est encore plus présent. Cette histoire de marionnettes maudites stigmatise l'appât du gain, et le non respect des traditions ancestrales, prédisant un chaos à venir. Enfin, dans " Going Home ", c'est la structure familiale et son explosion qui est montrée du doigt, créant l'instabilité, la précarité et aussi la crainte, beaucoup plus viscérale et réaliste que dans les deux autres contes. Avec peu d'effet, le réalisateur réussit à nous faire douter et redouter, alors que les deux autres nous ennuient.
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