A sa sortie de prison, un homme hésite à reprendre contact avec la femme qu’il a aimé. Dans une lettre qu’il lui adresse, il lui propose d’attacher un mouchoir jaune à sa fenêtre si elle lui pardonne et accepte de le revoir…
Avant de devenir l’héroïne de « Twilight », la jeune Kristen Stewart a tourné dans ce petit film indépendant où elle brille déjà avec tout le charme juvénile de ses 18 ans. Face à elle, les mastodontes William Hurt et Maria Bello forment un couple au passé, que le présent seul, dira si un futur leur est permis… Dernière roue de ce carrosse bancal, le laiteux Eddie Redmayne fait fortement sensation dans un rôle de jeune paumé, sans attache mais terriblement attachant.
Le récit du film de Udayan Prasad, remake d’un film japonais de 1977, se scinde en deux dès le départ. Le premier suit le parcours d’un homme qui sort de prison, Brett (William Hurt) dont on découvrira peu à peu la vie et les amours, et qui se lie d’amitié avec Martine, une ado rebelle (Kristen Stewart), et Gordon, un jeune surdoué (Eddie Redmayne). Tout ce petit monde prendra rapidement la route ensemble et s’apportera mutuellement une pierre à l’édifice qu’il est en train de se (re)construire. Le second récit est un retour dans le passé, explicitant la relation de Brett avec May (Maria Bello), tous deux ayant vécu une histoire d’amour passionnelle, faite de soleil, de vent et de foudres. Bien sûr, ces deux récits se rejoindront dans une scène finale qui emportera notre cœur et nos larmes au paroxysme de l’émotion.
Silencieux, contemplatif et intérieur, le film arpente un chemin qui pourra en dérouter plus d’un, et on pourrait regretter la simplicité de l’histoire et de sa construction narrative. Mais, d’un autre côté, les sentiments sont forts et les comédiens font un travail exemplaire. Quelques bonnes idées font merveille comme transposer ce vieux conte dans notre époque contemporaine (avec la jolie métaphore entre le cœur dévasté de William Hurt et le paysage post-apocalyptique de la Nouvelle Orléans, ravagé par l’ouragan Katrina). Aussi, si vous embarquez dans cette histoire, n’oubliez pas : aller jusqu’au bout de la route et munissez-vous de votre mouchoir (jaune)… Vous risqueriez d’en avoir besoin.
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