© Panorama Films
Kristian, sa femme et ses deux enfants sont sur le point de déménager, quand la faille dans la montagne qu'il avait pour tâche de surveiller semble montrer des signes de mouvement. Alors que son inquiétude grandit et que sa famille subit des tensions internes, ses collègues ne prennent pas la menace au sérieux. Ils conviennent tout de même d'une descente en rappel dans la faille, histoire de vérifier capteurs et câbles...
Étonnant film catastrophe venu tout droit de Norvège, « The Wave » doit sa réussite et sa tension, autant au caractère exotique et spectaculaire des lieux (le fin fond d'un fjord isolé et les montagnes qui l'entourent) qu'au brio d'une mise en scène qui n'hésite pas à jouer l'immersion et à mettre le spectateur dans une position potentiellement génératrice de claustrophobe. Réussissant à générer l'angoisse dans les trois parties de son film (l'avant, pendant et après vague), Roar Uthaug, réalisateur notamment de « Cold Prey » en 2006 et « Escape » en 2012, et futur metteur en scène de « Tom Raider Reboot », use d'abord de lents travellings avants pour faire monter la peur tout en présentant l'isolement des lieux.
Puis les scènes d'action se succèdent, le scénario coupant intelligemment en deux à la fois l'équipe de surveillance, et la famille qui sert de point de convergence du récit. Les descentes en rappel dans la faille sont finement exploitée, comme le sous-sol de l'hôtel, ou l'intérieur du car de touristes. Et Uthaug offre à la fois des points de vue inédits et effroyables, tout en nous servant un rebattu mais efficace discours sur la solidité de la famille et l'entraide. Esthétiquement travaillé, « The Wave » nous plonge dans ces cauchemars éveillés qui fascinent l'humanité, annonçant la possible imminence de la vraie catastrophe, puisque la situation existe bel et bien dans la réalité. Un film redoutable efficace et éprouvant.
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