affiche film

© Sony Pictures Releasing France

THE WALK – RÊVER PLUS HAUT

(the walk)


un film de Robert Zemeckis

avec : Joseph Gordon-Levitt, Ben Kingsley, Charlotte Le Bon, Clément Sibony, James Badge Dale, Ben Schwartz, Steve Valentine, Sergio Di Zio


Dans les annĂ©es 60, Philippe Petit se dĂ©couvre une passion pour le funambulisme. Il s’exerce entre deux arbres, jusqu’au jour oĂč il dĂ©couvre dans un magazine, la rĂ©alisation prochaine Ă  New York des deux plus grandes tours alors jamais construites : les Twin Towers. Il dĂ©cide ainsi de rĂ©aliser le « coup » du siĂšcle : rejoindre les deux Ă©difices en marchant sur un fil




5
Photo film

Frissons garantis !

À l’heure oĂč toute la webosphere cĂ©lĂšbre le retour vers le futur de Marty McFly, Robert Zemeckis lui, revient sur la toile avec une histoire qui ne tient qu’à un fil. Un scĂ©nario en acier vĂ©cut il y a 40 ans par Philippe Petit, ce funambule autodidacte qui rĂ©alisa l’impensable : se promener tranquillement d’une tour Ă  sa jumelle, 110 Ă©tages au-dessus de Manhattan. DĂ©jĂ  magnifiquement portĂ©e Ă  l’écran en tant que documentaire par James Marsh en 2008 ("Le funambule"), cette histoire insensĂ©e ressurgit Ă  prĂ©sent sous la forme d’un biopic naĂŻvement fantaisiste mais aux frissons garantis. 

PerchĂ© en haut d'une statue de la libertĂ© en carton pĂąte, notre hĂ©ros commence son rĂ©cit. Son petit accent français dĂ©clame une enfance incomprise, une passion dĂ©vorante et un besoin irrĂ©pressible de marquer l'histoire. Ce fabuleux destin de Philippe Petit peut dĂ©concerter dans sa premiĂšre partie tant il oscille entre clichĂ© d’un « faux français » Ă  Paris et une rĂ©elle poĂ©sie narrative so frenchy qui plaĂźt tant outre-Atlantique. Zemeckis installe ainsi son personnage en forçant le trait sur son cĂŽtĂ© saltimbanque : chevelure de pantin, lentilles bleues perçantes et dĂ©cors acidulĂ©s, pour l’amener progressivement aux pieds des Twin Towers, thĂ©Ăątre dĂ©mesurĂ© de son incroyable exploit.

Le film prend alors un tout autre relief et dĂ©laisse la gentille caricature pour laisser la part belle aux sensations. Avec tout le gĂ©nie qu’on lui connaĂźt, Zemeckis fait progressivement monter notre taux d’adrĂ©naline en faisant virevolter son personnage, autant dĂ©terminĂ© que surexcitĂ©, au sommet majestueux d’une tour inachevĂ©e, aux poutrelles instables et aux rambardes de sĂ©curitĂ© quasi inexistantes. Pour les terrifiĂ©s du vide absolu dont je fais partie, l’expĂ©rience devient trĂšs vite une vĂ©ritable Ă©preuve physique aussi sadique que jouissive. On se crispe, se recroqueville, les muscles ankylosĂ©s de vouloir se raccrocher Ă  tout prix Ă  la sĂ©curitĂ© de son fauteuil. Puis vient cette scĂšne ultime, superbe et magnifique, qui vous laisse dĂ©finitivement KO, les jambes chancelantes et le souffle coupĂ©.

Ce plaisir extrĂȘme, amplifiĂ© par une 3D parfaitement dosĂ©e, fait trĂšs vite oublier les quelques faiblesses du dĂ©but. On ressort du cinĂ©ma lessivĂ© mais ravi par cette magie que peu de films arrivent Ă  susciter, celle de vous transporter aux limites de vous-mĂȘme. Une expĂ©rience unique Ă  ne surtout pas manquer lors de sa sortie en salles, tant la vivre sur petit Ă©cran serait du gĂąchis.

Donnez votre avis (0)

Partager cet article sur Facebook Twitter