En 1948, un jeune homme venant de prendre un poste de télégraphiste, est jaloux des mots d'amour qu'une jeune femme, Nura envoie à un certain Fuad. Lors d'un voyage en paquebot, il se fait passer auprès d'elle pour le fameux Fuad...
Il faut l'avouer, on espérait beaucoup de ce film égyptien, présenté en compétition au Festival de Venise 2009, ceci surtout à cause de la présence à l'affiche d'Omar Sharif. Malheureusement, après quelques scènes amusantes installant le personnage d'un jeune préposé aux télégrammes, on s'approche progressivement de la catastrophe, en plongeant dans la vie de cet homme amoureux, contée en 3 époques.
La première partie, sur un navire carton-pâte sonne complètement faux, à l'image du mariage précipité de la femme avec Fuad, après avoir été pratiquement violée par le personnage principal, celui allant jusqu'à s'incruster sur la photo de mariage. Jusque là, on aurait pu croire à de la poésie, à l'évocation de films des années 50.
Mais à la vision de la seconde partie, 25 ans plus tard, quand le personnage en question passe une main langoureuse dans le dos de celle qu'il vient de découvrir comme étant sa fille, avant de l'obliger à se marier le soir d'un enterrement avec un attardé mental (tout cela parce qu'il est le meilleur ami du défunt !), on n'a plus vraiment envie de rire.
Le décalage volontaire (voire le repas dans l'un des tiroirs de la morgue...) passe mal, même sur fond de traditions. Du coup, 20 ans plus tard, on se désintéresse totalement des souvenirs du même homme, malgré l'apparition tardive d'Omar Sharif, toujours aussi imposant. On n'a qu'une envie: s'enfuir très loin de cette honteuse et douteuse production.
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