Un jeune homme déclare maladroitement sa flamme à une camarade. Ressentant de la honte, celle-ci l’évite dans les vestiaires de la piscine, lorsqu’il tente de lui forcer la main et de l’embrasser... Elle n’en accepte pas moins de faire un voyage à Tokyo avec lui, même si elle aurait préféré la Californie pour voir des baleines...
Ce petit film japonais à budget réduit a été présenté au Festival de Berlin 2013 dans la section Forum, puis projeté en France lors du Festival Deauville Asia quelques semaines plus tard. Décrivant un triangle amoureux, le film débute de manière plutôt charmante avec la scène de la piscine, convoquant des figures classiques de l’éveil adolescent à la sexualité et aux sentiments. La drague du garçon n’est pas légère, la fuite de la fille n’est pas moins enfantine. Chacun a ses incertitudes et se construit dans l’attirance pour l’autre. La fascination du garçon pour ce petit corps de femme est d’ailleurs assez bien retranscrite.
À la recherche d’un frère avec lequel l’une des filles a perdu le contact six ans plus tôt, le trio part d’abord pour la grande ville, puis termine au bord de mer. La caméra de Keiko Tsuruoka les suit dans leurs improvisations, intégrant des moments de vies pas encore très structurées, qui font ressembler le film à une gentillette épopée estivale, durant laquelle les trois ados se cherchent, se déchirent, entre bouderie facile, drame adulte qui couve (la fugue...), et petites joies insouciantes (la chanson aux étoiles, le feu sur la plage...).
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