affiche film

© Diaphana Films

THE SEPTEMBER ISSUE


un documentaire de R.J. Cutler

avec : Anna Wintour, Jean-Paul Gaultier, Karl Lagerfeld...

Anna Wintour est l'illustre rédactrice en chef de Vogue US qui a littéralement la main mise sur le monde de la haute couture. Cachée derrière ses lunettes de soleil et ses chapeaux, l'inflexible figure de la mode laisse entrer R.J. Cutler dans les locaux du magazine pour suivre la préparation du plus volumineux numéro de l'année. Celui du mois de septembre…


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Photo film

Une plongée en apnée chez le diable

Si ce personnage vous rappelle un certain film sorti en 2007 avec Meryl Streep en tête d'affiche, ce n'est absolument pas un hasard. Anna Wintour est bel et bien la personnalité qui a inspiré l'impitoyable Miranda Priestly dans "Le diable s'habille en Prada".

Pour commencer, le documentaire nous offre un petit teaser affichant les remarques tranchantes d'Anna à ses collaborateurs pour nous plonger directement dans le vif du sujet. Mais quel sujet? Il semble que l'objectif du film est d'afficher le maximum de commentaires d'Anna Wintour (souvent désobligeants) et ses confrontations avec ses aspirants pour souligner son caractère extrêmement tenace et totalitaire. Elle décide de tout et lorsque quelqu'un d'aussi têtu que sa directrice créative lui tient tête, elle l'ignore, sachant de toute façon qu'elle aura le dernier mot.

Finalement le processus de préparation du numéro est toujours basé sur le même schéma (séance photos, choix des shots, puis confrontation et témoignage sur les pratiques impérieuses de la nabab de la mode) et Cutler reprend ce schéma tout du long au moins à quatre reprise sans aucun recul. Conséquences: cela affecte terriblement le rythme du documentaire et le rend au final très redondant.

Malgré une certaine distanciation par rapport aux valeurs irréelles et irresponsables tenues par les gens du monde de la mode, ce numéro de septembre ne parvient pas à extirper le spectateur de l'ennui profond dans lequel il est enfermé. Les "fashion victims" y trouveront certainement leur compte la première demi-heure mais finiront par se retrouver, tout comme ceux n'étant pas passionnés par le sujet, devant un documentaire bien creux.

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