©Lolistar
Paul (Joshua Jackson), adolescent, est dans le coma, sans espoir de retour à une vie normale. Il est soigné à domicile par sa mère, Esther (Glenn Close). Sa voisine, Annette (Patricia Clarkson), tente d'élever ses enfants, malgré son divorce et ses problèmes financiers…
Je ne crois pas me tromper en affirmant que ce deuxième film de Rose Troche ('Go fish') était l'œuvre la plus intéressante et captivante présentée au dernier festival de Deauville. Réflexion profonde sur les valeurs de la famille et celles véhiculées par la société de consommation, ce film choral a le mérite de remettre chacun à sa place. Et ceci de façon cruelle.
On découvre peu à peu les enjeux personnels de chacun des protagonistes, tous liés directement ou indirectement au garçon dans le coma. Il faut dire que l'on pense à Todd Solondz pour le ton décalé, et la critique des comportements déviants de ses contemporains. Sauf que Rose Troche ne juge à aucun moment les agissements de ses personnages. Elle les met juste face à leurs contradictions. Elle leur tend un miroir des plus juste.
Heureusement, la dose d'humour nécessaire vient désamorcer les moments les plus noirs, ceux où les non-dits, les frustrations ressortent. Ainsi, Jake, le fils de Dermot Mulroney, en est le vecteur principal, au travers de sa relation amoureuse et jalouse, avec une poupée en plastique type Barbie. L'idée, brillante, de faire entendre au spectateur, les répliques fielleuses de la poupée que le garçon s'imagine dans sa tête, est tout simplement brillante et délicieuse. A l'image de l'ensemble du film d'ailleurs.
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