© Columbia TriStar Films
Franck Castle ( Thomas Jane ) est un agent d'infiltration du FBI, qui au cours de sa dernière mission, provoque indirectement la mort du fils d'un des pires barons de la pègre. Ce dernier, en retour, commandite son élimination, ainsi que celle de sa famille. Laissé pour mort après le massacre de ses proches, Franck ressurgit, et décide de se venger en les éliminant uns à uns. Rien de ce qui se dressera sur son chemin ne pourra l'arrêter. Il est le punisher…
Ce film est la deuxième adaptation de la bande dessinée éponyme datant des années 70. Cette fois-ci le réalisateur et son scénariste prennent le parti de suivre non pas à la lettre l'histoire du punisher, mais de respecter ses angoisses et psychoses, ce que la précédente version avec Dolph Lungred n'avait pas su capter. Ont-ils réussi ? En partie, malheureusement. Car ce qui caractérise si bien le personnage remonte à ses origines dans les années 70, où la violence des villes explosait et où des personnages comme l' Inspecteur Harry et le justicier dans la ville étalaient sur grand écran le sang des pires racailles.
C'est dans cette ambiance que la Marvel créa un personnage hanté par la mort de ses proches et qui se débarrasse du mal quotidien, sans aucune pitié. Dans cette optique, les producteurs du film ont mis en œuvre le projet, avec des personnages vraiment menaçants, continuellement sur le fils du rasoir, et pouvant donc basculer d'un coté comme de l'autre à chaque instant. D'ailleurs ils ne se servent à aucun moment du propos du film pour une quelconque critique ou justification de la vengeance, mais tentent de retranscrire la souffrance d'un homme. Et c'est seulement au cours de trop courts instants, qu'ils parviennent à capter la déchéance et la douleur de cet homme, partagé entre vengeance et auto-destruction.
Le personnage principal est accompagné de personnages charismatiques (exception faite d'un Travolta ayant perdu la fièvre), du coté des bons ( ces voisins paumés en marge de la société) comme du coté des méchants ( le fils, le fidèle bras droit et un tueur russe tout en finesse). Rajoutons des scènes d'action sèche et violente à souhait, avec au choix le meurtre de la famille du héros, un affrontement à main nue brise-cloison et une brillante scène d'assaut final. Entre tout cela, quelques esquisses de ce que le personnage aurait pu être, et qui semble au final n'être que l'introduction de celui-ci, et il faudra attendre la fin pour qu'il se définisse en justicier ultime.
Un sympathique film de vengeance donc, meilleur que la précédente version, mais de trop peu pour vraiment affirmer que c'est une réussite.
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