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Pour coincer des mafieux locaux, un agent du FBI (Alec Baldwin) propose à ses supérieurs de ses faire passer pour un producteur hollywoodien. Il engage un scénariste en herbe ( Matthew Broderick)) et commence à démarcher les riches hommes d’affaires pour trouver des fonds…
Bien sûr le trait est souvent un peu gros, tirant le portrait de toute une faune d’arrivistes, de réels battants et de ratés notoires, aux espoirs déçus, qui gravitent autour des studios hollywoodiens et semblent constituer ici l’unique fondement de Los Angeles. Mais c’est au fond avec une certaine tendresse que le scénariste observe ses ouailles, transmettant ce qui les uni, l’envie de cinéma, à l’agent du FBI, mais aussi au spectateur, qui espère lui aussi voir le résultat de tant d’efforts conjugués.
Du coup ce sont les rares éléments du système qui font l’objet du plus de critiques. Le personnage interprété par Toni Collette, une actrice en quête éperdue d’un grand rôle qui changerait son image, est ainsi un modèle de grossièreté (elle pisse dans un bol en plein restaurant) et de gamineries calculées. Celui de Joan Cusack, une agent haute en couleurs ayant son franc parler, est lui aussi, pathétique. Les copinages sont également montrés du doigt et mis en parallèle avec la difficulté de tenir ses engagements ou de rester fidèle à ses amis. Tout cela constitue un cocktail savoureux, proche du ton d’un Bowfinger, le réalisme en plus, et réserve quelques surprises qui prouvent qu’il faut de toute façon être prêt à tout pour monter un projet, même à prendre quelques libertés avec la mort d’une regrettée sœur, à qui on voudrait, comme Matthew Broderick, rendre un dernier hommage.
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