© Mars Distribution
Une jeune violoniste aveugle recouvre peu à peu la vue suite à une transplantation de cornée. Mais d'étranges apparitions ponctuent ses journées dans un monde qu'elle a encore du mal à appréhender...
« The eye » est bel et bien l'adaptation américaine du premier film des frères Pang. Et Sebastian Gutirriez a bien du mal à tirer son épingle du jeu, en metteur en scène clone, qui utilise les mêmes ficelles que ses deux prédécesseurs, tout en transposant une partie de l'action au Mexique. Car même l'avant dernière scène, épouvantable sur le fond, ne revêt ici aucun relief, malgré son caractère profondément inquiétant dans l'original. On se morfond donc peu à peu, face à tant de couloirs d'hôpital ou de résidence, et d'apparitions fantomatiques, certes réussies du point de vue technique, mais qui peinent à surprendre.
Bien sûr, les plus émotifs auront droit à quelques sursauts, situés là où on ne les attend pas. Mais cela ne fait pas un film, d'autant que Jessica Alba, féline, pose plus qu'elle ne joue, rendant son personnage à peine crédible. Même sa rencontre, et ses rapports avec son psychiatre (Alessandro Nivola – « Jurassic Park 3 », « Laurel Canyon » - décidément trop rare), ne provoquent quasiment aucune émotion, malgré une charge érotique pourtant clairement affichée dans une ou deux scènes. A force de jouer sur tous les tableaux, sans vraiment se confronter à ses sujets, « The eye » finit par oublier le spectateur, qui face à tant d'effets, n'a qu'une envie: fermer les yeux. Autant revoir l'original, qui avait au moins le mérite de la nouveauté et d'une certaine inquiétante inventivité.
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