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Dans une petite bourgade du Middle-west des Etats-Unis, un des habitants surgit armé sur un terrain de baseball, en plein milieu d’un match. Il parait sous l’emprise d’une drogue ou d’une force extérieure. Après plusieurs sommations le shérif est contraint de l’abattre. Peu de temps après, d’autres habitants adoptent, tour à tour, subitement un comportement étrange et menaçant...
On le remarquait encore il y a quelques semaines, l’apocalypse et les contagions en masses sont des thèmes qui ont le vent en poupe ces derniers temps. Les remakes des films d’horreur des années 70 aussi d’ailleurs. Après « l’Armée des morts » et « Day of the deads », voici une nouvelle relecture d’une des œuvres du plus connu des aficionados de zombies, j’ai nommé George A Roméro ! C’est donc « La nuit des fous vivants » (1973) que les producteurs ont choisi de remettre au goût du jour.
Il faut dire que l’original s’inscrivait dans une mouvance paranoïaque de l’Amérique envers son gouvernement qui a eu tendance à ressurgir fortement ces cinq dernières années. Faire ce remake était donc une évidence économique : on prend les mêmes faits et on les retranscrit dans un contexte fortement similaire, ce qui a l’avantage de ne pas demander un gros travail de réécriture.
L’aspect mercantile et les questionnements sur la légitimité du remake mis à part, il faut avouer que « The Crazies » se révèle être un survival diablement efficace. Les séquences de chasse entre l’armée, les survivants et les fous sont excellemment rythmées et ne manqueront pas de crisper et faire bondir le spectateur de son siège. Les amateurs de d’hémoglobine trouveront aussi leur compte de globules rouges dans des séquences de massacres évitant de justesse le mauvais goût pourtant insistant.
Par contre, là où Eisner abuse, c’est dans la facilité avec laquelle il expédie les scènes mettant en danger les deux principaux protagonistes. Il y a toujours une bonne âme (en général le shérif adjoint) passant par là pour les sauver in extremis et toujours de la même manière : une bonne balle dans le dos. Cette échappatoire opportune, et répétée à plusieurs reprises, finit par lasser, voire agacer, tout comme certains revirements dramatiques un peu trop appuyés. Heureusement, Timothy Olyphant et Radha Mitchell font de leur mieux et le plaisir de tressaillir prend le pas sur les quelques excès du réalisateur.
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