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Rose (Camilla Belle) a seize ans et vit avec son père, Jack (Daniel Day Lewis), atteint d’une maladie incurable. Ils habitent sur une île, dans un isolement volontaire du monde moderne. Pourtant, un beau jour, le père décide de proposer à une femme qu’il fréquente (Catherine Keener), de s’installer chez lui, avec ses deux fils...
Difficile de situer The ballad of Jack and Rose dans un quelconque genre cinématographique, tant il balance entre drame familial, pensum politique, et histoire d’amour filial. Car au début du film, Rebecca Miller s’amuse à nous faire croire à ce couple improbable que formerait cette jeune fille, assez simple, avec cet homme mûr, ancien ingénieur baba devenu réfractaire au monde moderne. Si le message politique n’est pas réellement porté par le film, il l’est tellement par les deux personnages principaux, que l’on comprend le désarroi du personnage de Catherine Keener, face à cet embryon familial bancal.
Le plus palpable est l’hésitation de ce père, condamné à mourir, qui doit choisir malgré lui, d’ouvrir sa fille au monde, sous peine de la condamner elle aussi. Les limites de l’isolement apparaissent ici clairement, malgré la beauté des paysages et de cette vie partiellement simpliste. Mais étrangement, l’affection des deux personnages principaux, leur exclusivité, finissent par aussi exclure le spectateur, qui a du mal à croire en leur réalité et leurs codes de vie. Dommage, car le sujet, la déchéance des communautés et leurs conséquences sur l’inadaptation des individus qui y sont nés, est d’actualité et s’avère passionnant
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