© Sony Pictures Releasing France
Peter Parker est toujours autant tourmenté, et comme tout adolescent, il doit en plus affronter des problèmes sentimentaux. Mais lorsqu’on est Spider-Man, ces désagréments ne sont rien par rapport aux méchants qu’on doit affronter, en particulier lorsqu’il s’agit du redoutable Electro. Et le retour de son ami d’enfance, Harry Osborne, ne devrait rien arranger à tout cela…
Définitivement, ce nouvel opus de l’homme-araignée n’est pas un blockbuster comme les autres. En plus d’être le premier film écolo-responsable, grâce à ses décors en matériaux recyclés et ses effets spéciaux soucieux de l’environnement, il est certainement l’un des films de super-héros qui maîtrisent le mieux la superposition de ses différentes trames narratives, chaque intrigue s’intégrant parfaitement dans cette toile superbement tissée tout au long du métrage. S’intéressant plus que jamais à l’humain, à l’adolescent derrière le masque, Marc Webb parvient à mêler grand divertissement et quête d’identité sur un rythme haletant. Car avant de sauver la planète, Peter Parker est avant tout un jeune meurtri par l’abandon de ses parents, cherchant éperdument des réponses à ce passé qui le hante. Ces tourments de l’enfance s’ajoutent à ses soucis amoureux, l’occasion pour le réalisateur de dresser un portrait touchant d’un ado à la dérive, dépassé par les évènements malgré sa carrure de héros.
Subtilement et avec pudeur, le cinéaste nous invite à plonger au cœur de l’intimité des protagonistes, dans cette romance conflictuelle et passionnelle entre Peter et Gwen, l’alchimie entre les deux comédiens aidant grandement pour la réussite du film. On savait que Marc Webb était un expert pour capturer les émois adolescents, mais sa capacité à filmer de grandes scènes d’actions suscitait plus de doutes, notamment suite au premier volet. Mais cette fois-ci, toutes nos réserves sont balayées, les affrontements entre Spider-Man et Electro offrant des séquences épiques d’une grande intensité. Le film trouve ainsi un équilibre parfait entre sa dimension humaine et sa dimension spectaculaire, chaque aspect étant traité avec le même brio.
Et en plus de ces qualités visuelles indéniables, "The Amazing Spider-Man 2" bénéficie d’un scénario intelligent, malgré quelques niaiseries et élucubrations sentimentales trop poussées. L’autre force du métrage est l’incroyable méchant interprété par Jamie Foxx qui confirme ici sa renaissance. Imaginez un peu un vilain qui puise son énergie dans l’électricité de la ville, autant vous dire que pour lui, New-York est un joyeux buffet à volonté très consistant. Si on aurait aimé le voir encore plus à l’écran, chacune de ses apparitions est mémorable et distille allégrement ses doses de spectaculaire.
En plus de ravir les spectateurs avec des combats époustouflants, utilisant parfaitement les opportunités de la 3D, cette suite a également le mérite d’intégrer différents personnages cultes sans tomber dans l’overdose : Le Rhino, le Bouffon vert et Alistair Smythe notamment. Si certaines maladresses atténuent quelque peu notre engouement, en particulier les visions de Peter Parker, cet épisode demeure très clairement en haut du panier des adaptations de comics, aussi bien pour son élégante mise-en-scène que pour les leçons que nous offrent les comédiens, Dane DeHaan, découvert dans "Chronicle", en tête. Respectant le cahier des charges de Marvel, la saga de Marc Webb n’a rien à envier à celle de Sam Raimi, celle-ci atteignant désormais la même tension dramatique et la même qualité de distraction, l’humour en plus. Vivement le prochain !
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