affiche film

© Oscilloscope

THE ALCHEMIST COOKBOOK


un film de Joel Potrykus

avec : Ty Hickson, Amari Cheatom...

Un jeune homme vit reclus dans une caravane au fond de la forêt, menant des expériences bizarres en suivant les recettes d’un livre ancien…


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Photo film

Un pitch prometteur, un résultat profondément décevant

Présenté au festival le plus hype du moment, le SXSW d’Austin, et passé par le Champs-Élysées Film Festival, "The Alchemist Cookbook" est un ovni cinématographique comme rarement on en voit. Avec ses deux acteurs (et un chat), son rythme traînant et ses longues séquences silencieuses, le film raconte les émulations d’un apprenti alchimiste. Mais en réalité, le jeune homme est autant un scientifique que vous et moi. Celui-ci ne fait que suivre à la lettre les recettes d’un vieux manuscrit, dans le seul but de rentrer en contact avec le diable.

Si le métrage a le mérite de l’originalité, il est bien difficile de s’intéresser au parcours de cet homme vivant reclus dans une caravane pour communiquer avec le Malin. Car rapidement, les différents chapitres s’avèrent tous plus lassants les uns que les autres. Terriblement prétentieux, "The Alchemist Cookbook" se contente d’enchaîner les parades sataniques sans aucune considération de l’intrigue et du scénario. Jamais les motivations du protagoniste ne seront explorées, ni même évoquées (on comprend tout juste que de forts impayés l’ont poussé à rejeter cette société consumériste, ce qui est, vous l'avouerez, un peu faiblard pour décider de devenir ami avec Satan).

Pourtant, Joel Potrykus est à l’aise avec une caméra. Usant parfaitement du hors-champs et d’une bande son travaillée, sa mise en scène est en adéquation avec son propos, comme en atteste par exemple l’abaissement progressif du cadre pour souligner la chute du personnage principal. Malheureusement, le reste du métrage est d’une telle vacuité (même les scènes pseudo-comiques avec le chat ne nous sortiront pas de l’ennui, voire du sommeil) qu’il est difficile de ne pas complètement rejeter cette œuvre singulière. Alors que tous ces rites et sacrifices devraient susciter le malaise ou au minimum de l’inquiétude, le métrage s’avère être qu’une coquille vide, agaçante et inintéressante.

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