A la mort de son fils, écrasé par une voiture, un homme ne peut plus contrôler ses pulsions violentes. Peu à peu, son corps se transforme, émettant des balles dans toutes les directions...
Dévoilé lors des traditionnelles séances de minuit de Venise, voici le très attendu troisième opus de "Tetsuo", version anglaise, qui suit un homme en train de devenir une arme humaine, suite aux expériences génétiques de son père et à la mort de son fils, écrasé par une voiture. Maniérisme façon clip, mouvements de caméra volontairement instables à l'excès, flashs d'images de villes, de métaux, d'amas d'on ne sait quoi retravaillés en couleur sépias, "Tetsuo" accumule les expériences filmiques n'hésitant pas à jouer d'alternances hystériques de gros plans et de plans larges, ceci pour un même dialogue.
Le tout agace rapidement d'autant qu'il semble facile de créer une œuvre où l'on ne distingue rien, histoire de déstabiliser le spectateur. Des idées de mise en scène bien légères, on retiendra une évocation lointaine de la "Métamorphose" de Kafka, la question de la réversibilité en plus, l'homme n'ayant plus qu'un oeil d'humain, au beau milieu d'une carapace métallique qui ressemblerait plus à un cafard.
Ajoutez au brouhaha incessant des quelques scènes d'actions, des acteurs qui ne savent pas parler anglais, une intrigue plus que maigre, et l'on est en droit de se demander pourquoi être passé du moyen métrage au long. Tout au moins avec aussi peu d'idées. D'autant que comme chez beaucoup de Japonais la fin ou la naissance se jouent toujours autour d'une explosion atomique, suggérée ici par une lumière blanche, manque de moyens oblige. Devenir une arme parfaite ou rester humain, devenir vengeance et haine ou pardonner, la question aurait pourtant pu être intéressante.
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