© Bodega Films
Un vieil homme afghan cherche à rejoindre la mine où travaille son fils. Son village détruit, il doit annoncer à ce dernier, la mort de sa femme. Dans son périple incertain, il est accompagné par son petit fils, devenu sourd lors des bombardements...
Terre et cendres est un film où se mêlent désarroi, incompréhension, errance et un certain mystère. Tous ces sentiments, se sont aussi le spectateur que le protagoniste principal qui les ressentent. Car au milieu de ce désert magnifique, de ces images sublimes, dont la finesse des lignes et les nuances de couleurs sont superbement rendues à l'image, répond le silence des hommes et de cette société, si peu organisée. La communication a disparu, l'honneur d'un peuple avec, face à l'absurdité de la guerre. Et le gamin, persuadé que les tanks ont volé les voix, des hommes comme des ânes, en est le symbole évident.
L'errance et le désarroi de ce couple improbable, coincé une bonne partie du film au niveau d'un pont, dans l'attente d'un camion qui pourrait les conduire à la mine, sont à la fois touchante et désespérante. La tristesse et une misère infinies se lisent dans le regard clair et mouillé de l'interprète du grand père. Et l'ingratitude d'un système, hésitant entre l'économie (la mine, le car qui n'attend pas) que l'humain (l'épicier, le chauffeur de camion) finit par peser. Seuls les nuages de poussières persistent à l'image, tel un espoir de légèreté.
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