© Paramount Pictures France
Au Kamchatka, au cours de l’hiver glacé, certains jeunes ours, pas encore expérimentés, sortent de leur tanière et de l’hibernation un peu trop tôt. En quête de nourriture, ils trouvent leur chemin vers une vallée plus clémente...
Pas facile de s’immiscer dans la brèche ouverte par Disney Nature et ses documentaires animaliers de qualité ("Les Ailes pourpres", "Chimpanzés") sans donner l’impression d’arpenter des chemins usités, faisant certes la part belle à l’animal, mais relevant d’un système classique de narration. Guillaume Vincent (réalisateur pour la télévision de "Taïga, ceux qui marchent dans les pas du Tigre" et "Les Orphelins de la Taïga"), réussit pourtant son pari de nous faire partager la vie d’un ourson devenant adulte, durant tout un cycle annuel, du début de la fonte des neiges, jusqu’aux portes de l’hiver suivant.
Dans une 3D impressionnante, portée par les techniques développées par James Cameron et son Cameron Pace Group, le réalisateur nous propose des images inédites, permettant de se rapprocher de l’animal comme rarement, pour mieux ausculter son comportement. De l’instinct qui le mène jusqu’à une vallée réchauffée par de multiples geysers, aux rites de la pèche du saumon, nécessaire à leur survie, en passant par les interactions avec ses congénères, "Terre des ours" décrit une existence apparemment absurde, réduite aux nécessités les plus basiques.
Il donne à voir une ligne de destinée en apparence toute tracée, remarquablement soulignée par la douce voix de Marion Cotillard, et des textes qui vont droit à l’essentiel. Proximité de l’animal rarement égalée, amplitude des paysages et des vues aériennes, mystère d’une brume enveloppante, le film laisse entrevoir un rapport entre ours et nature aussi respectueux que savamment codifié dans sa hiérarchie. La découverte d’un monde en apparence vierge de toute présence humaine, où l’histoire se répète inexorablement.
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