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Un rocker has been, qui a réussi à se fâcher avec ses amis comme avec son groupe, vit toujours, à 30 ans, aux crochets d'une petite amie jalouse, qui lorsqu'elle croit qu'il la trompe, le fout dehors. Sauf que le numéro de téléphone qu'elle a trouvé dans ses poches, est celui d'une ex, qui vient juste de lui apprendre qu'il a une fille, adolescente...
« Tel père telle fille » promettait d'être l'une des comédies phares de l'été 2007, côté film français. Il n'en est rien. D'abord parce que les situations, convenues, ne sont pas des plus amusantes, ni l'affrontement père – fille sensé être à la base de l'intrigue. Sans âme, le scénario aligne les scènettes, depuis la rencontre gênée, jusqu'au repas de réconciliation avec l'ex. Sans grande conviction on assiste à des bribes de complicité entre père et fille, la question principale se posant cependant rapidement: mais qu'est-ce qu'une ado peu bien trouver d'admirable dans ce père débonaire, cradingue et irresponsable?
Du coup, on ne croit guère à une quelconque admiration envers ce personnage de looser, que Vincent Elbaz, l'air suffisant et les yeux mi-clos en permanence, s'acharne à rendre entypathique de bout en bout. Le comble résidant en la ridicule scène de fin, où il interprète chichement un morceau aux paroles sur-signifiantes. Reste heureusement le reste du casting, plutôt juste. Léa Drucker est désarmante de naturel blessé, Daisy Broom épatante de fraîcheur bougonne, Elodie Bouchez juste en copine paumée et Frédérique Bel fait des merveilles en hystérique soupçonneuse et préoccupée. On aurait aimé les voir confontés à un scénario un peu plus consistant, et surtout... plus drôle.
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