© Universal Pictures International France
Un homme de plus de trente ans vit toujours avec son ours en peluche magique. Tous deux faisaient partie d'un show télé lorsqu'ils étaient enfants. L'ours a grandi lui aussi, et passe le plus clair de son temps à dialoguer avec l’homme. La petite amie de ce dernier commence cependant à le trouver envahissant...
Et si votre ours en peluche avait grandi avec vous ? Serait-il toujours le même objet naïf et rassurant qu'avant, qui dort avec vous les soirs d'orages ? Ou serait-il devenu comme vous, un homme pas forcément très mûr, plutôt obsédé par le sexe féminin ? C'est la deuxième option qu'ont choisie les scénaristes de « Ted », comédie pour adolescents (plutôt que pour enfants) aux dialogues crus, qui ausculte la vie d'un éternel grand enfant qui a bien du mal à assumer ses responsabilités.
Histoire de passage à l'âge adulte, ce buddy movie sans prétention doit beaucoup aux effets spéciaux, à la qualité irréprochable et à la discrétion évidente. L'ours prend ainsi vie et devient un être à part entière, aux pulsions sexuelles envahissantes, sorte de pote de toujours avec lequel Mark Whalberg dialogue naturellement. Sa hauteur, le détail de ses mouvements, comme le réalisme de sa texture, font qu'on adopte aisément cet hurluberlu malgré sa goujaterie évidente.
Les réalisateur, lui, s'amuse à le mettre dans des situations peu confortables (face à des kidnappeurs potentiels, ou lors d'un combat violent filmé au cœur de l'action...). Quant aux spectateurs, ils acceptent aisément le saugrenu de la situation, et se régaleront de voir apparaître dans l'histoire des personnages secondaires relativement tordus (Giovanni Ribisi en tête). Au final, « Ted » est un conte dont la nostalgie sous-jacente est aussi contagieuse que le franc-parler de son ourson d'anti-héros.
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