© Gémini films
Un vieil homme file le parfait amour avec la complice de sa vie, sa femme, à la fois espiègle et postivement tournée vers les autres. Désemparé par son soudain décès, il continue cependant à fréquenter ses amis de toujours...
« Suzanne » est un film d'une certaine classe. Si l'on peut entendre par là une élégance de jeu, de diction ou de mise en scène, c'est sutout sous l'angle social qu'il faut entendre cette appréciation. Car dans « Suzanne » on parle bien et fort, on chante en coeur autour d'un piano avec des amis fringuant et richement fringués, on se délecte du verbe et de sa propre pensée. Et l'on ne peut pas dire que beaucoup de gens se reconnaîtront là dedans. D'autant que la distance entre le spectateur et les personnages est renforcé par une post-synchro souvent perceptible.
Malgré la qualité du jeu des acteurs (on a plaisir à retrouver le canadien Patrick Bauchau - « le caméléon » dans un rôle en français dans le texte), dont on perçoit la jouissance verbale, on ne croit que peu à ces bourgeois aux bonnes intentions, ni à la nouvelle rencontre entre le veuf et une femme plus jeune, qui finit par désintéresser complètement. Si l'on pense par moment à Otar Iosseliani, ce premier film n'en revêt que l'aspect bavard sans pour autant convaincre du côté fantaisiste.
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