affiche film

© UIP

SUPER NACHO

(Nacho Libre)


un film de Jared Hess

avec : Jack Black, Ana de la Reguera, Héctor Jiménez…

Dans un monastère mexicain reculé, un jeune homme va trouver le moyen d'aider les orphelins en allant combattre dans des tournois de catch. Mais ses intentions ne sont pas réellement altruistes, car une soeur venue enseigner depuis quelques temps ne lui semble pas indifférente…


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Photo film

« Il est libre Nacho, y'en a même qui l'ont vu voler… »

Ce film du réalisateur de « Napoléon Dynamite » est un hommage à tous ces films de catcheur masqués mais constitue surtout un one-man show de Jack Black, déjà en roue libre dans « Rock Academy ». Et si le résultat n'est pas un chef d'oeuvre, on se retrouve néanmoins avec un film drôle, surréaliste par moment et emprunt d'une certaine poésie (et oui!).

Car le réalisateur fait oscilles son univers entre deux styles, voir deux époques, laissant la partie comique à son acteur principal, le filmant au plus près afin de ne perdre aucune de ses mimiques et autres grimaces hilarantes. Dans la description de l'orphelinat, perdu sur une colline poussiéreuse, on retrouve une ambiance très western spaghetti et le réalisateur se permet même de faire jouer Black avec un accent mexicain horrible, non pas caricatural, mais complètement décalé, au milieu des cactus et autres nuages de poussières.

Et c'est le retour à la ville qui propose une époque plus récente et des décors sombres, sales et plus durs, les personnages sortant alors dans un style purement « seventies », voiture , col pelle à tarte et autres musiques au compteur. Mais dès que le héros passe son costume le film prend réellement son envol, au sens propre comme au figuré, car on sent très rapidement une passion et un hommage au film de catch, depuis les salles de combat enfumées parcourues de spectateur bigarrés, jusqu’aux styles des différents combattants, hauts en couleurs, en passant par le combat proprement dit, complètement anarchique.

Alors le film enchaîne avec plus ou moins de rythme des scènes pleines de poncifs, des gags débiles, mais laisse transpirer une sorte de passion et d'hommage appuyé au genre, avec comme seul prétexte les pitreries de Jack Black. Le film peut alors lasser et énerver certains par son côté stupide assumé et même surexploité, mais cela serait passer à côté de grands moments simplement entrevus dans des délires verbaux de comiques de salle. Alors si un soir votre moral est en berne, allez voir ce film et laissez vous porter par ce monde totalement décalé de combats en cagoule et en slip! Que c'est bon!

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