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Un garagiste passionné de moto voit s'installer sur le terrain d'à côté de mystérieux gitans. L'un d'eux frappe à sa porte et l'appelle par un autre nom, et lui indique qu'un certain Keitel pourrait bien le retrouver...
Erik, le héros du film allemand "Stereo", découvert dans la section Panorama du Festival de Berlin 2014, a un problème. Il voit un homme avec capuche qui lui parle, et tente de lui rappeler un passé qu'il ne semble pas connaître. Schizophrénie ? Double maléfique ? Fantôme surgi du passé ? Les choses ne sont pas claires et intriguent d'autant plus qu'elles se compliquent quand la fille de sa petite amie commence à le voir aussi.
Malheureusement, le scénario développe rapidement des absurdités à base de mélange d'hypnose et d'acupuncture, histoire, après nous avoir plongé dans une ambiance poisseuse pourtant intéressante, de nous révéler une partie de la vérité à mi-parcours. Il se base au final sur une fausse bonne idée, qu'on ne dévoilera pas ici, histoire de tenter de justifier la force hors du commun que semble déployer tout à coup le personnage principal.
Film résolument orienté vers un public masculin, "Stereo" aligne d'emblée gros engins et belles pépés, flattant quelques fantasmes masculins dès les premières scènes. Nous avons même droit à la représentation du mafieux des pays de l'est, représenté dans une atmosphère vaporeuse, entouré de prostituées dénudées et droguées – ou en transe – dansant langoureusement, sur on ne sait trop quelle musique. Les clichés sont alignés avec minutie, jusqu'aux inquiétants gitans, forcément annonciateurs de mauvaises nouvelles (la prophétie de l'homme en fauteuil roulant... un grand moment!).
Côté interprétation, Jürgen Vogel s'en sort plutôt bien, d'autant que son visage d'ange contraste avec le physique puissant qui justifie ses capacités à affronter une horde de gardes inquiets (voir la scène, plutôt comique, où il est enfermé dans les toilettes d'une boite de nuit bien glauque). Quant à Moritz Bleibtreu il en fait malheureusement (pour une fois) un peu trop dans le genre bad boy, pour finir cependant sur une note honorable dans une scène plutôt émouvante lorsque sa vraie nature est enfin révélée. En bref, "Stereo" est un beau nanar testostéroné, tentant vainement de mêler visions et réalité, qui ne réussit au final qu'à provoquer quelques fous-rires involontaires.
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