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Frances est critique littéraire. Lors d'un vernissage, l'un des auteurs qu'elle a descendu en flèche se venge en lui révélant que son mari la trompe. Une fois le divorce prononcé, ses amies lui offre un tour gay de la Toscane. Tombée sous le charme d'une vieille demeure à moitié décrépie, elle franchit le pas, l'achète et s'y installe…
Le fil dramatique de Sous le soleil de Toscane n'est pas des plus original. Des êtres qui doivent se reconstruire, et éventuellement se perdre avant d'y parvenir, connaître des bonheurs fugaces ou des moments de désespoir profond, le cinéma nous en a présenté des centaines. Et pourtant, à la vision de cette comédie romantique relativement formatée, on se régale, on rit, on pleure, on s'émerveille.
Le parcours initiatique de la pétillante Diane Lane, déjà nommée aux oscars pour son rôle dans Infidèle, pourrait bien la mener sur la plus haute marche du podium. Femme brisée à l'instinct de survie et aux penchants épicuriens prononcés, son personnage nous touche autant qu'il séduit par son mélange de force et de fragilité. Sa vision de l'Italie sait être à la fois suffisamment stéréotypée pour toucher un large public (le bellâtre beau parleur, la maison en ruine que l'on restaure, le patriarche fidèle et croyant…) et fournir des images dépaysantes et fraîches qui collent à la rétine.
On se délecte alors des situations de comédie qui redonnent peu à peu vie au personnage, mais aussi des différents personnages secondaires (la copine lesbienne, la femme bafouée exilée) qui constituent une sorte de famille attachante ignorant les faussés des générations. Un film fédérateur, qui sans révolutionner le cinéma, permet de s'attarder sur quelques recoins de l'âme humaine, et de revivre certains moments qu'on a tous connus, et dans lesquels on aurait aimé réagir comme Frances . Bon voyage.
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