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2014. En allant surfer, seul, sur une plage isolée de Fuerteventura, Álvaro glisse soudain sur le sable et se retrouve pendu à une falaise...
Si "Solo" marque d'emblée la rétine, c'est par les choix graphiques faits par son réalisateur, accompagné d'un directeur de la photographie inspiré, visant à magnifier la nature de Fuerteventura (l'une des îles de l'archipel espagnol des Canaries) : ses plages, ses dunes, ses falaises et surtout, ses vagues appréciées des surfeurs du monde entier. Plans zénithaux, vues de drones, longs panoramiques, le héros du film, dans ses flash-backs, semble un grain de sable perdu dans diverses immensités sauvages.
Donnant peut être un peu trop dans la facture vidéo clip, même si ces passages sont visuellement magnifiques, le metteur en scène étire un peu en longueur une histoire dont la partie dramatique n’aura finalement que peu de rebondissements. Comme dans "127 heures" avec James Franco, ce récit de survie est surtout l'occasion de poser l'état psychologique du personnage (qui a vraiment existé puisqu'il s'agit d'un fait divers), en explorant notamment ses regrets.
Mais en inversant le principe narratif (l'homme se remémore ici l'accident...), le scénario amplifie le pathos de chacune des situations, rendant le spectateur témoin par flashs-back imbriqués, de son attitude égoïste comme de son courage d'homme piégé par les éléments et la malchance. Et on souffre au final presque plus pour l'humain maladroit que pour le corps malmené par la pierre et l'eau salée. Quant à l'interprétation de Alain Hernández, sorte de Jean Marc Barr lunaire des années 2010, les dialogues et quelques poses forcées, supposées allier mystère et regrets, ne m'aident pas réellement à briller. Dommage.
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