© 20th Century Fox France
Charlie Brown n'en finit plus d'accumuler les maladresses et la malchance. Alors qu'arrive en ville une petite fille rousse, son chien Snoopy le pousse à suivre son cœur et à aller lui parler...
POUR : Niveau +2
Avant d'être une chanson du groupe Coldplay, Charlie Brown était le personnage principal de la bande-dessinée "Peanuts" créée par Charles M. Schulz, soit un garçon aussi maladroit que malchanceux, réputé pour rater tout ce qu'il entreprend. Qu'il s'agisse simplement de jouer au hockey sur glace ou de faire voler un cerf-volant, vous pouvez être sûr que l'activité se terminera par une catastrophe. Moqué par ses camarades, l'enfant ne baisse pourtant jamais les bras, pouvant compter sur fidèle acolyte, son chien Snoopy. Et lorsqu'une jolie rousse débarque dans sa classe, le bambin compte bien enfin réussir quelque chose : conquérir son cœur.
Ode savoureuse aux loosers en tout genre, le film est avant tout une grande réussite visuelle, minimaliste et épurée, parfaitement dans l'esprit du comic-strip. Bercé par ce charme désuet et cette poésie, le métrage n'en oublie pas pour autant d'enchaîner les vannes et les gags sur un rythme soutenu, ce qui devrait permettre de titiller abondamment les zygomatiques des plus jeunes. Le parcours de ce gamin bravant tous les obstacles et sa maladresse pour briller aux yeux de sa belle pourrait même toucher les moins grands, notamment par sa capité à convier de grandes valeurs universelles au récit initiatique.
Évidemment, la prévisibilité et la mécanique de cet animé risque de faire fuir quelques adultes en cours de route, mais il serait bien dommage de ne pas se laisser porter par cette aventure enthousiasmante célébrant l'abnégation et l'acceptation des différences. Si l'intrigue parallèle sur Snoopy aurait mérité un traitement plus poussé, le retour du célèbre cabot demeure une réussite, avec un beau film familial comme les vacances de Noël aiment tant nous offrir. Le pari est ainsi réussi pour les créateurs de "L'âge de glace" : reprendre l'héritage de Charles M. Schulz en en conservant l'esprit et le trait, tout en l'adaptant à des codes modernes.
Quel ennui !
CONTRE : Niveau -1
Si ce premier long métrage confirme bien quelque chose c'est que le personnage le plus drôle et attachant des Bandes dessinées de Charles Schulz c'est bien Charlie Brown lui-même et non son chien Snoopy. Parce que ce maladroit éternel, traînant avec lui sa poisse, est bien plus touchant et mis en valeur par ses petits camarades, que par les pitreries à peine drôles de son clébard, au final plutôt prétentieux.
Axé sur la notion de persévérance, ce dessin animé produit par Bluesky (ceux à qui l'on doit la série des "L'âge de glace") dispose cependant d'un graphisme séduisant. Les personnages et décors sont en volume, créés en images de synthèse, et agrémentés de traits de crayons pour les sourcils ou la bouche, mais aussi pour souligner certains mouvements. S'ajoute à cela quelques bulles noir et blanc façon bande dessinée, pour signifier quelques souvenirs ou quelques désirs.
Déroulant un scénario mollasson, « Snoopy et les peanuts – le film » déçoit nettement, car rares sont cependant les moments qui entraînent l'adhésion, ou un rire franc. Resteront au final le spectacle de fin d'année avec le numéro de la sympathique petite sœur, la recherche d'un livre "guère épais" de Léo Tolstouille, et la bonne idée du film : remplacer les voix des parents par une sorte de bruit de trompette en sourdine. Amusant.
Malheureusement, les passages où Snoopy s'imagine en héros du roman qu'il est en train d'écrire, aviateur combattant un mystérieux Baron Rouge, ne sont pas d'une utilité folle. Ils traînent en longueur, meublant les interstices d'une histoire déjà bien maigre sur le fond. Si le reste n'y est pas déjà parvenu, ces moments viendront à bout des parents les plus persévérants. Et peut être de quelques enfants un peu plus exigeants que les autres. Un comble pour un film qui vous pousse à ne jamais renoncer...
29-12-2015
LA BANDE ANNONCE
Cinémas lyonnais
Cinémas du Rhône
Festivals lyonnais