© Warner Bros. France
Laurent, en apparence un papa comme les autres, se trouve un matin un peu débordé. Devant emmener son fils à l'école, mais accaparé par son travail et les problèmes de fuite dans leur maison, il ne se rend pas compte que celui-ci est malade. Devant les airs excédés de la maîtresse, il fait demi-tour, son fils ayant vraisemblablement une otite. Mais sur le chemin, il reçoit d'abord un SMS de l'amant de sa femme, puis se fait voler son portable. Excédé, il décide de poursuivre les voleurs, laissant son gamin seul dans un porche d'entrée...
La bande-annonce du film sonnait déjà comme un avertissement. Il y avait bien peu de chances que cette nouvelle comédie made in France permette à l'éternel second rôle qu'est l'excellent et charismatique Guillaume de Tonquédec, de briller enfin en tant que premier rôle. Car l'acteur a beau déployer des trésors de mimiques discrètes, et de nuances dans le regard (oscillations entre bienveillance, désarroi, concupiscence et fronde), ce n'est pas avec ce film qu'il touchera enfin le public qui pourrait voir en lui un nouveau roi de la comédie.
Atterré par les ficelles d'un scénario qui partait pourtant d'une bonne idée – extrapoler les dangers du portables en terme d'émissions d'onde (c'est ici le combat du personnage du frère du héros, interprété par Franck Dubosc) à tout un pan de la vie quotidienne – le spectateur « décroche » très vite, ne trouvant aucune crédibilité dans les aventures qui mèneront l'homme à se retrouver la tête en bas, suspendu à une falaise (la scène d'ouverture, sur laquelle on bouclera un peu avant la fin du métrage).
Pas facile de nous décrocher un sourire, tant la mise en scène appuie dans un premier temps chaque malheur de cet homme dépassé par les conséquences de sa décision, par des arrêts sur image des plus malvenus. Puis le scénario s'enlise dans le pathétique avec les tentatives de l'homme de reprendre le dessus (confrontation avec l'amant, contact avec le fils...), face aux accusations répétées à son encontre voulant qu'il soit un « mauvais père ». D'autant que les caricatures de personnages qui le chargent (la commissaire, la mère...) n'aident pas. Heureusement il y a Géraldine Pailhas, petit rayon de soleil, à qui l'on doit la plus belle scène du film, lorsqu'elle demande à son ex-amant de lui demander pardon, des années plus tard, pour l'avoir plaquée sans égards. Joli, mais trop tard.
LA BANDE ANNONCE
Cinémas lyonnais
Cinémas du Rhône
Festivals lyonnais