© Memento Films
Très mauvaise idée qu’a eu Jane de manger les space cakes de son colocataire alors que la journée qui l’attend est remplie de rendez-vous importants : elle est attendue pour un casting, elle doit passer chez le dentiste et doit liquider ses dettes auprès d’un petit dealer. Très mauvaise idée aussi de doubler la dose avec un nouveau space cake de sa propre fabrication. Car il est à peine 9 h 30 du matin et la journée de Jane, qui n’est plus tout à fait dans son état normal (c’est peu dire !), va être longue et semée d’embûches...
On a connu Gregg Araki moins allumé que cela au cinéma. En fait on l’a surtout connu plus sérieux que cela ! Surtout après nous avoir balancé « Mysterious skin », son précédent long-métrage, magnifique drame autour d’un lourd sujet : la pédophilie. Gregg Araki a visiblement eu besoin de lâcher du lest et de se consacrer à un projet beaucoup plus léger. Mais ce n’est pas parce qu’un réalisateur décide de changer de registre qu’il va forcément changer d’univers.
Ceux d’Araki sont toujours barrés, pour notre plus grand bonheur ! C’est ainsi que le réalisateur plonge cette fois-ci dans celui de la drogue douce et du shit ! Surprenant ? Non ! Araki frôle constamment l’illicite et les problèmes adolescents.
Ce nouveau film a une autre particularité : le réalisateur n’est pas l’auteur du script, ce qui est assez rare pour être signalé. L’histoire de « Smiley face » a été écrite par Dylan Haggerty, plus connu comme acteur de séries télé (« 24 h chrono », « The Shield », « X-Files »). Il faut donc croire que l’histoire a complètement emballé Araki pour qu’il se mette aux commandes de ce long-métrage.
Aux vues du film, on imagine que le scénario devait en effet être désopilant tant, il faut bien le dire, le film d’Araki nous tire le ‘Smiley face’ (le sourire au visage) du début à la fin, quand ce n’est pas l’hilarité ou l’égausillement !
Araki n’est donc pas un réalisateur à ranger dans une case (ah la bonne nouvelle !), il sait aussi faire des comédies poilantes avec des acteurs de secondes zones dont il tire le meilleur : Danny Masterson (« Beethoven 2 », « Dracula 2000 »), Adam Brody (« Mr and Mrs Smith », « Smallville »), Rick Hoffman (« Cellular », « Hostel ») et bien évidemment Anna Faris l’héroïne des « Scary Movie » qui aime tourner là on ne l’attend pas (« Lost in translation », « Brokeback mountain »). Elle est l’immense atout de ce film sous acide qu’elle porte de bout en bout, étant presque de tous les plans.
Ajoutez à cela de belles idées de mise en scène, des dialogues fumants et vous obtenez un space film qui risque bien de faire un tabac. C’est tout ce qu’on lui souhaite !
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