© Rezo Films
Simon connaît depuis quelques mois des troubles psychologiques, l’amenant à s’auto-blesser. Alors qu’il s’apprête à devenir père, le jeune homme pense pouvoir vaincre ses maux. Et la rencontre avec un adolescent en pleine rébellion pourrait bien l’aider...
Simon est un bonimenteur des temps modernes, un jeune homme fantasque dont la douce folie amuse son entourage. Jusqu’au jour où son extravagance est devenue un danger, où ses maux ont commencé à prendre le dessus sur la bonne humeur naturelle de cet écorché vif. Passage par la case hôpital psychiatrique obligatoire. Lui est sûr qu’il pourra s’en sortir, être prêt pour la naissance de son fils. Et sa rencontre avec Théodore, un adolescent en rébellion, pourrait bien être le déclic pour l’envoyer sur le chemin de la guérison. Théodore Simon était un grand psychiatre. Ces Simon et Théodore vont eux s’unir pour combattre leurs troubles, qu’ils soient pathologiques ou sentimentaux.
Pour son second long métrage, après le burlesque "Let my people go !", Mikael Buch aiguise son sens de la comédie en renforçant le côté dramatique. Car les pérégrinations de ce gamin à la recherche d’un père et de cet homme effrayé à l’idée de le devenir sont avant tout l’occasion de dresser deux beaux portraits, subtils et bienveillants, d’êtres à la dérive, perdus dans un Paris bouillonnant. Enfermés au cœur d’un format 1:33 lumineux, ils courent à contre-courant dans une ville foisonnante, se cherchent, s’apprivoisent, le récit se transformant en un joli conte d’apprentissage.
Avec une nouvelle fois la question religieuse en toile de fond, le réalisateur délaisse ici celle-ci rapidement pour se focaliser sur les sentiments de deux individus rapprochés par une colère intérieure dévorante. Avec sa tonalité singulière et de très beaux seconds rôles féminins, "Simon et Théodore" ne font pas mentir la tagline du film. Oui, ils sont furieusement attachants. Et les deux comédiens n’y sont pas pour rien, Félix Moati trouvant peut-être même ici l’un de ses plus beaux rôles. Au point d’en faire oublier une écriture parfois trop appuyée et une mise en scène qui a tendance à se limiter au cadrage inhérent au 4/3.
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