© Buffalo Gal Pictures
Dans une petite ville du Midwest, un serial-killer se déguise en Père Noël et commence une série de meurtres sans pitié. La police locale, menée par le shérif Cooper se lance à sa poursuite…
Sortie le 29 novembre 2016 en VOD
"Silent Night : Le père Noël tueur" est un film réalisé par Steven C. Miller et se présente à nous en ce festival Gérardmer 2016 comme un bon défouloir, pas subtil pour un sou et gore à souhait. Malheureusement le film fait l'effet d'une douche froide. Et pourtant tout ne commençait pas si mal. Le réalisateur, plus habitué à la série Z action, a décidé de se frotter aux genres épouvante, gore, horrifique, comique-horrifique, thriller... Et voilà l'un des nombreux problèmes du film. Il oscille entre tous ces genres sans en embrasser un plus qu'un autre, n'ayant alors rien à offrir de marquant et d'agréable. Il faut savoir que ce film est un remake de "Douce Nuit, Sanglante Nuit" de Charles E. Sellier Jr. sorti en 1984, alors qu’un autre film du genre slasher à boogeyman faisait son irruption dans les salles obscures cette année là ; "A Nightmare on Elm Street" de Wes Craven.
Et voilà où en est ce remake, bloqué en 1984, à vouloir rejouer la carte du slasher régressif avec tout ce que ça comporte : les filles en bikini passées au mixeur, la passé du village et du tueur étroitement liés, les twists à répétition. Le problème c'est qu’en 2016, nous sommes lassés de cette tambouille là. Encore Steven C. Miller aurait insufflé une vraie énergie dans sa mise en scène au lieu de la rendre seulement fonctionnelle et paresseuse. Il s'empêche d'avoir un second degré sur son histoire abracadabrante et la filme au contraire avec beaucoup de sérieux, un joli cinémascope, et une jolie photographie.
Mais tout ceci reste figé par un manque réel de vision, d'envie de communiquer une émotion autre que celle bêbête du vieux téléfilm NRJ12 que l'on regarde un soir d'hiver en montagne. On déplorera alors la présence du grand Malcolm "A Clockwork Orange" Mc Dowell qui décidément enchaîne les rôles dans les séries Z. Heureusement ici, il est un peu plus sobre dans son jeu qu'à l'accoutumée (R.I.P "Silent Hill : Revelation"). Un slasher laborieux à ranger aux côtés des ses cousins des années 1990 à la "Souviens-toi l'été dernier" et dont l’héritage de mauvais goût parvient à persister.
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