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Depuis son plus jeune âge, Heather Mason a l’habitude de changer d’adresse très souvent avec son père. Sans vraiment savoir pourquoi, elle fuit. Pourtant, cette fois, elle est piégée. Pour sauver celui qui avait toujours réussi à la protéger et découvrir qui elle est vraiment, Heather va devoir affronter un cauchemar qui devient de plus en plus réel : Silent Hill...
Six ans après le film de Christophe Gans, adaptation remarquable qui trouvait une forme idéale entre cinéma et jeu vidéo, voici donc sa suite, sous la houlette de Michael J. Bassett. Pas un foudre de guerre, mais un bon artisan du cinéma fantastique, dont les précédents efforts (les sympathiques « Solomon Kane » et « Wilderness ») ne laissaient pas forcément augurer cette suite de piètre qualité.
Raccordé très artificiellement au premier opus, empilant les flashbacks comme pour se convaincre de sa légitimité, le scénario de ce second volet ne fait illusion qu’une vingtaine de minutes, durant lesquelles s’installe une ambiance poisseuse qui n’est pas sans rappeler le « Hellraiser » de Clive Barker. Las, les grosses ficelles du scripte deviennent rapidement trop voyantes, n’exploitant jamais la singularité de « Silent Hill », à savoir le glissement entre différents niveaux de réalité (que la fameuse sonnerie, ici sous-exploitée, est sensée symboliser). Les ténèbres recouvrent trop vite, trop fortement et trop arbitrairement les décors pour que leur caractère déviant vienne contrarier une intrigue somme toute linéaire.
Bassett se contente finalement d’empiler les scènes potentiellement horrifiques, surexploitant le bestiaire directement issu du 1er film (les infirmières, Pyramid Head), l’effet de surprise en moins. Hormis quelques jump-scares efficaces et une identité visuelle (c’est un minimum) toujours aussi forte, l’absence totale de caractérisation des personnages et des raccourcis scénaristiques affligeants enterrent définitivement nos maigres espérances.
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