© Zootrope Films
Un jeune garçon aide son beau père à recruter des boxeurs amateurs, voués à se faire détruire le visage et le corps, pour quelques billets. Alors qu'un de ces anonymes est laissé pour mort, ce dernier lui remet de l'argent à remettre à sa veuve...
En choisissant de situer son action dans le milieu des tripots du Kazhkastan d'aujourd'hui, le réalisateur de Schizo s'attaque à la culture du jeu de hasard, et celle du gagnant éternel. Les jeux sont bien évidemment truqués, et la sortie de la misère, non accessible à tout le monde. Cette peinture d'un monde sans pitié, se double alors du portrait touchant de ce jeune garçon surnommé Schizo, qui va faire connaissance avec la veuve, boiteuse, de l'homme qu'il a mené à l'abattoir.
Aux portes d'un âge adulte prématuré, il va devoir choisir ses valeurs, son camp. Et s'il décide de fomenter une vengeance en demandant à son oncle de se battre, sa prise de responsabilité ne sera pas si évidente. Le scénario approche donc avec finesse les troubles de l'adolescence, le sens des valeurs. Et le film leur donne une résonance particulière, au travers de ce monde aride, fait de steppes balayées par un vent glacé. Un film cruel, où chacun joue pour soi.
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