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En 1614, un seigneur féodal décide de choisir son successeur parmi ses deux fils en organisant un affrontement entre les deux clans ninja les plus puissants, chaque clan représentant un de ses fils. Mais l'affrontement entre les deux plus puissants ninjas de leur génération va se compliquer à cause d'une histoire d'amour...
Fans de nanars américains des années 80, style « American ninja » et autres « Ninja combat », passez votre chemin. Ce film revenant aux bases du genre « Chambara » matiné d'un petit côté shakespearien. Cette production japonaise a tendance à vouloir rajeunir l'image et les codes utilisés durant de nombreuses années dans ce genre de production, en cédant malheureusement parfois à la facilité et au jeunisme le plus insipide. Car au delà d'une nouvelle vision du genre « ninja », le film adapte un des plus beaux romans (et par la suite manga) de l'histoire, une précédente adaptation ayant déjà été remarquée sous forme de film animé nommé « Ninja Scroll »!
Et si le réalisateur prend le risque, courageux au demeurant, de ne pas surcharger son film d'action et de combats, la première scène d'affrontement intervenant à plus de 40 minutes du début, il se perd en discussions et diverses poses d'acteurs. Ce qui semble étrange, est que le film se concentre plus sur les seconds rôles que sur les deux acteurs principaux, dévoilant trop peu de leurs facettes. Laissant comme l'impression d'une feuille flottante sur un ruisseau, le scénario se laisse aller... Et cette volonté se retrouve aussi dans les combats, très épurés, malgré de jolis effets spéciaux et des techniques défiant avec aplomb les lois de la gravité!
Signalons quand même les parti-pris esthétiques, surprenants au début, qui renforcent encore plus l'aspect poétique et mélancolique que le film véhicule de bout en bout. Le scénario, bien que simpliste, ne cède pas aux recettes du film d'action grand public et ne dévoile les sentiments et autres pensées que par petites touches. En fin de compte, un film étrange, plus mélancolique que poétique, plus contemplatif qu'actif, mais tout autant « ninja ». Tel une ombre, il est là, il s'active mais on ne sait pas quand il est passé! Tout un programme!
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