affiche film

© Universal Pictures International France

SEXY DANCE 3 – THE BATTLE

(Step Up 3-D)


un film de Jon Chu

avec : Adam G. Sevani, Sharni Vinson, Alyson Stoner...

Moose est un jeune bachelier qui va entrer dans la prestigieuse universitĂ© de New-York, NYU. Alors qu’il avait promis Ă  ses parents de se consacrer Ă  ses Ă©tudes (plutĂŽt qu’à la danse), il va croiser la route de Luke, un danseur-rĂ©alisateur qui a un local entiĂšrement dĂ©diĂ© Ă  la danse - « le coffre » - , oĂč il accueille des danseurs paumĂ©s qui veulent s’en sortir par leur art. Ensemble, ils vont participer Ă  un ultime battle, oĂč leur clan, les « Pirates », va s’opposer Ă  d’autres Ă©quipes, dont leurs ennemis jurĂ©s, les « Samurai » 


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Photo film

What a feeling !

AprĂšs un "Sexy Dance 2" plus que dĂ©cevant, les rĂ©alisateurs de ce 3Ăšme opus ont dĂ©cidĂ© d’envoyer du lourd, en surenchĂ©rissant avec des effets 3D assez spectaculaires. Avec un budget de 30 millions de dollars, on s’attend Ă  s’en prendre plein les yeux, et le rĂ©sultat est plutĂŽt convaincant ! Les scĂšnes de danse sont Ă©poustouflantes, les danseurs extrĂȘmement talentueux, et le rythme du film effrĂ©nĂ©. Le spectateur est complĂštement immergĂ© dans l’univers urbain du breakdance (danse typiquement new-yorkaise, mĂȘlant acrobatie et figures au sol), et cela dĂšs la premiĂšre scĂšne, oĂč le jeune Moose se prend Ă  faire un battle improvisĂ© au milieu de Washington Square, avec ceux qui vont devenir ses adversaires les plus rudes. Grand Ă©cart, break, toupie, freeze
 tous les personnages ont leurs spĂ©cialitĂ©s, et le fait de filmer chaque mouvement en 3D et en gros plan exacerbe l’aspect spectaculaire de leurs danses.

CĂŽtĂ© casting, mĂȘme si les 2 personnages principaux n’ont jamais Ă©tĂ© vus sur grand Ă©cran (ou presque), l’équipe de danseurs n’est pas vraiment composĂ© de dĂ©butants. L’acteur qui interprĂšte Moose n’est pas un Ă©tranger des plateaux contrairement Ă  ses 2 confrĂšres ; il n’est autre que le fils de Gagik Manucharian, un grand chorĂ©graphe, et a dĂ©jĂ  fait des apparitions dans des clips de Miss Elliot ou Will Smith. Et cĂŽtĂ© sĂ©ries, nous avons le plaisir de retrouver Harry Shum Jr., qui avait dĂ©jĂ  participĂ© Ă  "Sexy Dance 2" et qui est aujourd’hui plus connu pour son rĂŽle dans la sĂ©rie Ă  succĂšs, "Glee".

Comme dans tout bon film amĂ©ricain, l’histoire se doit de vĂ©hiculer de bonnes valeurs : le travail et l’intelligence. Notre jeune hĂ©ros n’est pas seulement douĂ© avec son corps, mais aussi avec sa tĂȘte ! GrĂące Ă  ses Ă©tudes d’ingĂ©nieur payĂ©es par Papa et Maman, il maĂźtrise les circuits Ă©lectroniques et l’utilisation de leds, ce qui permettra d’illuminer leur performance artistique le jour venu, et de surfer sur la tendance du lightgraff (graffiti lumineux)!

Enfin, comme on pourrait s’en douter, une enveloppe microscopique a Ă©tĂ© attribuĂ©e Ă  l’équipe de scĂ©naristes qui a travaillĂ© sur ce film. Et les ingrĂ©dients de base d’un teen-movie ont semblĂ© suffir Ă  crĂ©er cette histoire autour de la danse, largement sponsorisĂ©e par Adidas et Nike. Pour rĂ©ussir la recette du « film qui rapporte un max », vous avez besoin d’un peu d’espoir (jeunot douĂ© et un peu rebelle qui veut danser contre l’avis de ses parents), de pathos (un beau gosse pauvre et orphelin qui se bat pour faire perdurer une Ă©cole de danse fondĂ©e par ses parents), de glam (une fille riche qui veut Ă©chapper Ă  l’emprise de sa famille par la danse), et pour pimenter le tout, non pas une, mais deux amourettes miĂšvres pour servir les 2 publics ciblĂ©s : les garçons Ă©blouis par les performances acrobatiques, et les filles par un Apollon timide totalement craquant, aux faux airs d’Ashton Kutcher, qui donne la rĂ©plique Ă  une minette au corps incroyablement musclĂ© et au charmant minois rappelant celui de Miley Cyrus quand elle aura 30 ans (Anna Montana)


Malheureusement, la surenchĂšre de scĂšne de danses, le « trop-beau » loft amĂ©nagĂ©, ainsi que l’absence de scĂ©nario finissent par ennuyer. Ne sachant plus oĂč donner de la tĂȘte, le spectateur, abasourdi par le son des basses et une musique omniprĂ©sente, finira par apprĂ©cier les rares moments de rĂ©pit qu’on lui propose, mĂȘme sans le moindre intĂ©rĂȘt.

« Sexy Dance 3D – the battle » pourrait ĂȘtre comparĂ© Ă  « Rize » de David Lachapelle, version breakdance (au lieu du Krump), du point de vue de l’énergie dĂ©gagĂ©e par ses acteurs, mais les B2B de New York (=Boombox baby – mot venu des ghetto blasters) n’ont pas la hargne de s’en sortir que peuvent avoir les krumpers de la cĂŽtĂ© ouest
 malgrĂ© ce qu’en dit la chanson de Jay-Z, « New-York », nouvel hymne de la grosse pomme et de toute une gĂ©nĂ©ration


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