affiche film

© UGC

SECRET DEFENSE


un film de Philippe Haïm

avec : Vahina Giocante, Gérard Lanvin, Nicolas Duvauchelle, Simon Abkarian, Mehdi Nebbou…

A n’importe quel moment et en n’importe quel lieu le terrorisme peut frapper un territoire. La France est aussi une cible potentielle. Pour lutter contre ces menaces la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure) ainsi que ses dirigeants, tels qu’Alex, usent de stratégies et de moyens plus ou moins légitimes pour enrayer chaque jour les mouvements terroristes, comme celui guidé par Al Barad. Mais l’un comme l’autre, ces deux hommes seraient impuissants s’ils ne pouvaient disposer de pantins que sont les terroristes et les agents qui sont amenés à sacrifier leur humanité et leur existence...


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Photo film

Liaisons dangereuses

Nous pourrions penser que Philippe Haïm a tenu, avec ce dernier film, à se faire pardonner sa précédente prestation, « les Daltons », qui n’a vraisemblablement pas servi ses talents de réalisateur. C’est pourquoi le choix qu’il a fait cette fois-ci est compréhensible, en évoquant certains thèmes beaucoup plus sérieux comme le terrorisme, l’espionnage, le renseignement, et en voulant les aborder « à la française ». Enfin c’est ce que l’on pourrait croire. Malgré une volonté bien visible d’aller au-delà du cadre manichéen du conflit terroriste/anti-terroriste, la question concernant les méthodes employées par les deux camps fait souvent référence à des pratiques américaines du genre, ce que nous pouvons amèrement regretter.

Par exemple,dans les premiers temps, le personnage de Pierre est envoyé en prison où il se fait violer par des nazis ; or depuis « American History X », on se demanderait presque si seuls les nazis violent les âmes en pénitence entre ces murs. Ensuite ce dernier se retrouve à l’abandon dans une cellule et là nous retrouvons Dicaprio dans « The Departed ». Bref autant de références et d’allusions discrètes enlèvent au film sa touche 100% française.

Au-delà, on peut se questionner sur les motivations à réaliser un tel film en cette année 2008, même si celui-ci a fait l’objet de trois ans de recherches. En effet, la vague terroriste ne fait plus recette dans les JT, de même elle est passée de mode dans le cinéma américain. Alors pourquoi aujourd’hui et non pas à la suite du 11 septembre 2001 ou des attentats de Madrid et de Londres ? Plusieurs réponses s’offrent à nous : propagande en faveur de la DGSE et de la capacité de l’Etat français à se protéger ? Volonté de l’auteur de remettre un thème qui fait encore parler, sur le devant de la scène ?

Cependant Philippe Haïm n’a pas que le défaut de faire transparaître ses influences cinématographiques américaines de manière un peu trop concrète, il a aussi la qualité d’être rigoureux et excessivement pointilleux. C’est pourquoi on peut être comblé par son souci de symétrie presque maladif qui a l’avantage de rendre des plans harmonieux et intelligemment structurés .Une symétrie aussi omniprésente (affiche, rôle des acteurs, sujet évoqué) amène progressivement le spectateur vers le cœur même de la problématique évoquée.

Derouet Jolan
Antolin Adeline

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