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Dans une forêt, un homme chasse le lapin sans fusil, ni piège, mais de ses propres mains. Il ramène ensuite sa prise dans une grotte où l’attend sa femme. Celle-ci, très craintive, semble paniquée à l’idée de s’éloigner de leur refuge. Un jour de pluie, elle se risque à sortir mais se fait piquer par une grosse araignée. Le mari court alors au village le plus proche pour acheter des médicaments…
Au détour d’une clairière, gît un grand arbre creux. Dans ses racines résident John et Karen, qui bien qu’habillés comme vous et moi semblent vivre à l’âge de pierre. Dans des gamelles de camping, ils mangent des lapins rôtis au feu de bois et des chenilles vivantes (le met préféré de Karen). Alors que l’homme parcourt la nature pour subvenir aux besoins du foyer, la femme reste terrée au fond de la grotte comme agoraphobe - signe que leur retour à la nature est loin d’être un simple engagement écologique.
L’intrigue est posée, que s’est-il passé pour que ces deux Ecossais vivent reclus au plus profond des Hautes-Pyrénées ? L’empathie décuplée d’un fermier à leur égard laisse entrevoir que ces deux britanniques ne sont pas si étrangers que ça dans la région. Ce personnage tout aussi énigmatique dans son comportement va provoquer la rupture qui, petit à petit, va dévoiler tous les secrets de cette étrange situation. Un postulat de départ original pour un film qui malheureusement ne tiendra pas la route sur la longueur.
En effet, la première partie captive par son approche anthropologique. L’observation de ce couple fusionnel revenu à l’état sauvage laisse ensuite place à un drame intimiste, certes assez prévisible mais plutôt bien amené. L’exceptionnel de la situation se confond alors avec la sensibilité des personnages, parfois à fleur de peau. Malheureusement, à l’approche du dénouement, le réalisateur est beaucoup moins inspiré. Ne sachant pas comment terminer son histoire, il s’égare dans une voie tragi-onirique qui ne colle pas du tout avec le reste du film. Une fin bâclée, presque amateur qui laisse le spectateur frustré d’avoir été abandonné en si bon chemin.
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