© Gaumont Distribution
Quelques jours avant Noël, les 92 000 lutins du Père Noël tombent tous malades, mettant en danger la distribution de cadeaux à venir. Santa décide alors de se rendre sur terre, pour récupérer 92 000 tubes de vitamine C. Mais suite à une tempête, il échoue à Paris, où il va apprendre une notion qui lui est inconnue : l’argent...
Avec son "Santa et Cie", Alain Chabat, déjà réalisateur de comédies cultes telles "Didier" ou "Astérix et Obélix Mission Cléopâtre" insuffle à un récit tendre et résolument calibré pour un public d’enfants, une petite dose d’absurdité qui contentera tout de même les fans des Nuls. Mais ceux qui attendaient ici une forte dose de folie comme dans ses précédents films, repartiront forcément un peu déçus, le rythme des gags étant peu soutenu, et les jeux de mots se faisant finalement assez tardifs, au profit de blagues potaches pas toutes efficaces.
S’emparant d’un univers ultra-balisé, l’auteur s’empare d’emblée avec acuité d’un ensemble de codes rebattu, réussissant cependant une peinture de la fabrique à jouets dotée de forts inventifs modes de fabrication, prompts à faire sourire les adultes et à émerveiller les plus petits. On saluera également la qualité globale des effets spéciaux, impeccables de bout en bout, dans la manière dont ils mêlent monde réel et irruption de ce personnage lunaire avec ses rennes.
Côté scénario, la vraie bonne idée, au-delà de l’approche un peu répétitive d’une notion d’argent qui lui est inconnue, est d’avoir fait du Père Noël un homme qui ne connaît finalement que des enfants endormis le soir de Noël, et a bien du mal à les supporter éveillés. Les deux principaux gamins sont d’ailleurs un délice de spontanéité et de naturel, tandis que ceux qui interprètent leurs parents, Pio Marmai et Golshifteh Farahani ("Poulet aux prunes", "Paterson") incarnent à merveille une certaine bonne volonté.
Chapeau côté casting donc pour cette comédie familiale réussie, qui fait aussi la part belle à quelques amis de la famille du comique : le Palma Show dans un duo de policiers détonnant, Jean Pierre Bacri en Père Noël de magasin, et j’en passe.Au final, les enfants se régaleront des pitreries avec les rennes, les adultes s’amuseront de quelques détournements de situations bien sentis (la scène du bar…) et se remémoreront avec tendresse quelques souvenirs d’enfance.
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