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En 1955, quelques années après la fin de la guerre, Laurent Matagne, élève difficile, intègre un pensionnat de Belgique, loin des écoles religieuses. Réputée atypique, cette école va lui faire rencontre un ami (Boulette) et un professeur de français anticonformiste (Vapeur) qui prétend être un proche ami de son père disparu...
Difficile de donner naissance à un film innovant lorsqu'on s'attaque à une histoire d'internat, de professeur hors normes, et de voie personnelle à trouver. Quelques exemples célèbres ont pourtant été des réussites ou d'immenses succès (« Le cercle des poètes disparus » avec la littérature, « Les choristes » avec la musique), provoquant des électrochocs ou des vocations. Surfant sur cette envie de liberté fortement liée à l'adolescence, Yves Hanchar en aligne toutes les recettes (amitiés vaches, prof provocateur qui aime à jouer les initiateurs tout en prêchant la différence, création artistique potentiellement contrariée...) tout en ajoutant un fond de perte d'un père qu'on aimerait jamais disparu.
Et la machine ronronne tranquillement, parfaitement huilée mais sans surprise aucune, entre enseignement voulu surprenant dans ses méthodes, petitesse des médiocres et enquête sur un professeur qui pourrait bien être un père infidèle. Tout cela n'a rien de palpitant et sent le déjà vu, même si le contexte, peu exploité, de l'école financée par une fondation d'anciens combattant est intriguant. Et malheureusement les choses empirent avec les scènes sur les affres de la création, entre souffrance et don, les brimades signées d'un remplaçant aigri, forcément gros, moche et moite, tout cela pour terminer, malgré les secrets de famille, par une confrontation aussi sur-jouée qu'aux ressors improbables. Restent heureusement les deux jeunes interprètes principaux, naturels et visiblement complices.
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